Une invitation à la méditation, au recueillement et à la réflexion

Jura: Création du drame lyrique «Résurrection» à l’église de Courroux

Courroux, 11 avril 2012 (Apic) Depuis le Lundi de Pâques 9 avril, la Sainte-Cécile de Courroux-Courcelon propose de vivre le mystère de la résurrection à travers un drame lyrique écrit et composé par Patrice Michaud. Plusieurs représentations de cet opéra pour église auront lieu jusqu’au 22 avril dans le Jura et le Jura bernois.

«J’ai l’impression que vous attendez que je vous dise quelques mots, vous ne préférez pas que l’on vous rejoue le passage final?» C’est par un tonnerre d’applaudissements que le public debout répond à Patrice Michaud. Dans l’église de Courroux comble, le compositeur vient de diriger pour la première fois la version complète de «Résurrection», un drame lyrique en un acte qu’il a écrit à l’attention de la Sainte-Cécile de Courroux-Courcelon, d’après «Le Drame Pascal de Tours» (XIIe siècle) et des textes bibliques.

Debout devant son pupitre, une baguette fluorescente à la main, le chef d’orchestre à face à lui quatre musiciens confirmés: Charlotte Vuilleumier à la flûte traversière, Marie Chaignat au violon, Edgar Laubscher au violon alto, Aurèle Louis au violoncelle, auxquels il faut ajouter Daniel Marquis, l’organiste titulaire de la Paroisse de Courroux et les choristes de la Sainte-Cécile de Courroux-Courcelon.

Dès les premières notes, le public est sous le charme: le prélude composé par Patrice Michaud exploite à merveille les sonorités de chaque instrument, souvent soulignées par les harmonies de l’orgue. L’acoustique de l’église de Courroux est excellente et permet d’apprécier pleinement cette superbe introduction instrumentale.

Témoins «admiratifs» de la résurrection

Couché sur un brancard, le corps de Jésus traverse l’édifice par l’allée centrale avant d’être déposé dans le tombeau dressé sur l’une des deux scènes installées de part et d’autre du chef d’orchestre. Des voix s’élèvent dans le chœur de l’église et la magie de cet opéra plonge les spectateurs dans un autre monde … chacun devient le témoin «admiratif» de ce drame liturgique. Dans un premier temps, on découvre Pilate donnant l’ordre que le tombeau soit surveillé. Puis, alors qu’elles viennent embaumer le corps de Jésus, Marie-Madeleine, Marie-Salomé et Marie-Jacobi trouvent le tombeau ouvert, un ange est là … Dans la deuxième scène, Marie-Madeleine annonce la nouvelle aux disciples qui refusent de la croire. Dans l’ultime volet, le Christ se présente face à ses disciples et leur demande d’aller annoncer la bonne nouvelle.

Les rôles de cette œuvre lyrique sont assurés par des chanteurs d’origines diverses: Jésus (baryton) Etienne Hersperger, de Bienne; Marie-Madeleine (mezzo) Diana Chavarro, de Delémont; l’Ange (soprano) Soma Staemphli, de Rebeuvelier; Marie-Salomé (soprano) Anne-Françoise Pape, de Alle; Marie-Jacobi (alto) Christine Fleury, de Courroux; Pilate/Thomas (ténor) Frédéric Jochum, de Charrat (Valais), premier garde/apôtre (baryton) Grégory Roth, de Moutier.

Projet pour le moins ambitieux, «Résurrection» est une création originale signée par Patrice Michaud et portée par la Sainte-Cécile de Courroux-Courcelon. Ce spectacle visuel et sonore fascinant invite à la méditation, au recueillement et à la réflexion.

Plusieurs représentations de cet opéra pour église sont encore prévues dans le Jura et le Jura bernois: 11 avril à 20h30 à l’église de Courroux; samedi 14 avril à 20h30 au temple de Tramelan; dimanche 15 avril à 17h à l’église de Alle; samedi 21 avril à 20h30 à l’église Notre-Dame de Moutier; et dimanche 22 avril à 17h à l’église de Courroux. (apic/sic/pt/bb)

11 avril 2012 | 13:43
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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