Japon: Une pièce de théâtre mêle divinité japonaise et trésors du Vatican

Une harmonie entre les cultures orientale et occidentale

Tokyo, le 12 novembre 2010 (Apic) Une pièce de théâtre traditionnel japonais, portant sur le dieu shintoïste Susanoo, sera représentée dans la ville de Naruto, dans le sud-ouest du Japon. Elle aura lieu, les 13 et 14 novembre, dans une salle qui est la réplique en trois dimensions de la chapelle Sixtine.

La représentation est «une harmonie entre les cultures orientale et occidentale et entre un mythe japonais et un dieu occidental», affirme une publicité du Musée d’art Otsuka de Naruto, qui organise la pièce. Cette dernière aura lieu les 13 et 14 novembre et a été mise en scène dans la tradition du kabuki. Cet art japonais, qui mêle danse et théâtre, vient du mot «kabuku», c’est-à-dire excentrique, extraordinaire ou transgressant les limites du bon sens. Le kabuki est réputé pour ses maquillages et costumes particuliers, les poses, les danses, la musique, ainsi que pour ses scènes tournantes sophistiquées et ses portes dérobées. En 2005, cette forme théâtrale a été inscrite par l’UNESCO à la liste des 43 chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.

Une expérience artistique

«La ’japonité’ du kabuki – considéré comme ’un imprimé en couleur animé’ – et ›l’occidentalité’ de la chapelle Sixtine, dans laquelle Michel-Ange a représenté la Bible avec une beauté physique dynamique, sont exploitées avec brio», indique le musée dans sa publicité.

Forme classique de la danse et du théâtre japonais, le kabuki est présenté dans les théâtres urbains du pays depuis plus de quatre siècles. «Normalement, cela devrait sembler incongru, a expliqué le metteur-en-scène, Kazuo Mizuguchi, à l’agence Eni, mais il s’agit à la base d’une expérience artistique, d’une tentative visant à créer une harmonie entre l’art chrétien occidental et la mythologie japonaise par la pratique de l’art du kabuki.»

L’histoire de Susanoo

Le spectacle retrace l’histoire de Susanoo à partir d’une pièce de Monzaemon Chikamatsu, dramaturge classique japonais ayant vécu de 1653 à 1725. Susanoo récupère la précieuse épée d’une princesse, qui s’était transformée en serpent géant, parce qu’elle était jalouse de sa sœur. Cette dernière, grâce à sa beauté, avait été invitée à s’installer au palais impérial.

Bien qu’il ne soit pas catholique romain, le directeur du musée, Akihiko Otsuka, a été fait commandeur de l’ordre de Saint-Sylvestre par le Vatican en 2007, pour avoir introduit les traditions chrétiennes au Japon à travers l’art. (apic/eni/hy/nd)

12 novembre 2010 | 17:32
par webmaster@kath.ch
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