Une église profanée et incendiée au Niger
Un groupe d’hommes armés, susceptibles d’être des djihadistes, a pillé, profané, et incendié début juillet 2021 l’église catholique de Fantio, au sud-ouest du Niger, rapporte l’œuvre d’entraide Aide à l’Eglise en détresse (AED).
Lors de cette nouvelle attaque, qui a visé aussi la ville voisine de Dolbel, les assaillants ont perpétré des actes de profanation à l’intérieur de l’église. Ils ont jeté à terre la statue de la Vierge Marie, dispersé des hosties sur le sol, et brûlé des livres liturgiques, ainsi que des instruments de musique. Ils ont ensuite mis le feu au bâtiment.
L’ombre de l’islam radical
L’église était abandonnée depuis un certain temps à cause des nombreuses et incursions de groupes djihadistes dans la région. Les deux villes de Fantio et de Dolbel ont récemment subi deux attaques. Elles sont maintenant en grande partie abandonnées. Des témoins cités par AED ont déclaré que les terroristes avaient aussi tué des hommes, épargnant les femmes et les enfants.
Les survivants, dont beaucoup de femmes avec de jeunes enfants et des bébés, ont fui vers Niamey, la capitale du Niger, et d’autres se sont réfugiés dans une paroisse voisine. D’autres encore ont traversé la frontière, pour aller se réfugier dans le diocèse de Dori, au Burkina Faso.
La région de Tillabéri, où l’attaque s’est produite, est située dans la zone des trois frontières Niger-Mali-Burkina. Les groupes radicaux musulmans cherchent depuis 2015 à étendre leur influence dans cette région. (cath.ch/ibc/ag/rz)