Une «chasse aux sorcières» inhabituelle chez les indigènes
Paraguay: Une femme accusée de sorcellerie brûlée vive
Asuncion, 7 novembre 2014 (Apic) Une femme indigène accusée de sorcellerie a été brûlée vive par des membres de sa tribu, au nord du Paraguay, a confirmé le 5 novembre 2014 un procureur local. Un tel acte est pourtant inhabituel dans des communautés indigènes en général pacifiques.
Des membres du groupe ethnique Mbya Guarani ont attaché Adolfina Ocampos, âgée de 45 ans, à un poteau, avant de lui lancer des flèches et de la brûler vive, rapporte l’agence américaine Associated Press. La femme avait été condamnée à mort par le chef de la communauté de Tahehyi, un village situé à 290 kilomètres au nord d’Asuncion, la capitale du Paraguay.
La justice paraguayenne a arrêté neuf hommes de la localité, qui ont avoué le meurtre d’Adolfina Ocampos
Des peuplades habituellement tolérantes
Selon les estimations de l’agence onusienne pour les réfugiés, des milliers de personnes à travers le monde sont chaque année accusées de pratiquer la sorcellerie. Ces personnes sont souvent maltraitées, rejetées par leurs familles et leurs communautés, parfois tuées.
Ce genre d’affaires semble pourtant être rares au Paraguay. Le prêtre catholique italien Jose Zanardini, qui travaille depuis 40 ans au sein de ces tribus a indiqué à l’AP que c’était la première fois qu’il entendait parler d’un cas de ce genre. «La mort tragique de cette femme est un acte isolé et qui sort de l’ordinaire au Paraguay, où cohabitent 20 groupes ethniques indigènes. En général, les indiens sont très pacifiques et tolérants», a souligné le prêtre et anthropologue. (apic/ap/rz)