Une chanson pro-IVG durant la messe: des fidèles de Brigue bernés
Deux activistes pro-avortement se sont invitées lors d’une messe à l’église de Brigue (VS) à la veille de la «Marche pour la vie». L’une d’elles a chanté une chanson pro-avortement. Mais comme la chanson était en anglais, les personnes présentes ne l’ont pas comprise et l’ont applaudie… avant de constater la tromperie.
Sarah Stutte, kath.ch /traduction adaptation Maurice Page
La messe du samedi soir 17 septembre 2022 avait débuté comme d’habitude, à l’église du Sacré-Coeur de Brigue. Nina Wyden-Buman, présidente de l’association «Oui à la vie» du Haut-Valais, a souligné dans son introduction l’importance de protéger les droits des enfants à naître.
Le curé Edi Arnold a repris le thème dans son sermon : «La société est appelée à soutenir les femmes en détresse afin qu’elles puissent se décider pour l’enfant et non contre», a-t-il déclaré.
Deux militantes pro-choix, assises dans les rangs de l’assemblée, ont alors fait leur apparition. L’une d’elles a interpellé le prêtre. »Elle m’a dit en hochdeutsch avec un accent anglais: vos paroles m’ont beaucoup touché, puis-je chanter quelque chose?», a rapporté à kath.ch Edi Arnold.
Une action bien préparée
Elle a aussitôt entonné un chant en anglais. Il s’agissait de Manhattan Kansas, un titre de la chanteuse folk américaine Susan Werner qui parle d’une jeune fille enceinte qui, abandonnée par son ami et sa famille, décide d’avorter. Comme ni le prêtre ni les fidèles n’ont compris les paroles, ils ont tapé avec elle dans les mains avant de l’applaudir.
Mais lorsque la deuxième activiste s’est levée à côté d’elle et a expliqué à haute voix, de quoi il s’agissait dans la chanson, l’indignation générale s’est installée. «C’est à ce moment-là que nous avons réalisé que l’action allait dans une direction opposée», a expliqué le curé.
La deuxième militante s’est placée sur un banc et a brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire : «Mon corps, mon choix». Certains paroissiens n’ont alors plus tenu en place sur leur siège et les ont insultées avant de les chasser de l’église. Le curé de Brigue a souligné auprès de kath.ch que d’autres médias avaient parlé de bagarre. «Mais c’est faux. Il n’y a pas eu de violence.»
La messe s’est achevée normalement
Le curé aurait alors rassuré ses paroissiens en leur disant : «Prions pour elles ! Nous ne connaissons pas leur histoire et elles portent peut-être des blessures en elles. Les tièdes et les indifférentes sont pire que celles qui s’engagent pour leurs convictions.»
La messe s’est poursuivie normalement et la procession qui a suivi dans les rues de Brigue dans la nuit avec des cierges et des pancartes s’est déroulée dans le calme.
Les deux femmes sont de parfaites inconnues pour Edi Arnold et «ne sont certainement pas de la région». Il suppose qu’elles sont venues en Valais uniquement pour cette manifestation. «Toutes deux se sont en fait rendues punissables par cette action perturbatrice. Mais nous n’entreprendrons pas d’autres démarches». Lui-même a été surpris par cette démarche et n’avait encore jamais vu une telle chose dans son église. (cath.ch/kath.ch/ss/mp)