Un synode sur la nouvelle évangélisation pour lutter contre le «tsunami» de la sécularisation
Suisse romande: Mgr Charles Morerod et le chanoine Claude Ducarroz sur les ondes de la 1ère
Lausanne, 9 octobre 2012 (Apic) Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF), et le chanoine Claude Ducarroz se sont exprimés le 9 octobre 2012 sur les ondes de la RTS la 1ère, dans le journal du matin. Ils l’ont fait à l’occasion de l’ouverture du synode sur la nouvelle évangélisation et du 50e anniversaire du Concile Vatican II.
«Vatican II a suscité la collégialité. Tout ne dépend pas de Rome heureusement, a affirmé le prévôt de la cathédrale de Fribourg, Claude Ducarroz, au journal de 7 heures. Mais on a l’impression que tout se décide à Rome». Un dysfonctionnement que le chanoine dénonce.
L’Eglise catholique est mise à mal: défection des fidèles, fuites et luttes de pouvoir au Vatican. Pour lutter contre la sécularisation et remobiliser les fidèles, Benoît XVI vient d’ouvrir à Rome un synode sur la nouvelle évangélisation, appelant les catholiques à «cesser d’être tièdes». «Si on est croyant, soyons-le», a renchéri Mgr Morerod, invité de la rédaction du journal du matin. Autrefois, les gens allaient à l’église un peu par conformisme. «Aujourd’hui, le conformisme serait plutôt de ne pas y aller», a relevé l’évêque de LGF.
Partir de l’expérience spirituelle
La sécularisation a du bon. Elle montre que ce n’est pas des questions morales qu’il faut partir pour comprendre la position de l’Eglise, mais de l’expérience spirituelle et de la foi. «Etre chrétien, c’est d’abord rencontrer le Christ. Ce n’est pas se préoccuper des structures» de l’Eglise, rappelle constamment Benoît XVI. Cela se vérifie chez les personnes qui acceptent l’enseignement de l’Eglise dans les matières morales. Elles le vivent «d’abord parce qu’elles ont fait une expérience de foi précédente», a précisé l’évêque.
Certes les églises se vident, a reconnu Mgr Morerod. Mais des gens redécouvrent aussi l’Eglise avec un certain enthousiasme. Et de rappeler que la plus grande paroisse de Genève est la paroisse portugaise, et de très loin. (apic/la1ère/ggc)