La supérieure provinciale Tobia Rüttimann et le conseiller communal Norbert Mettler dévoilent le panneau du sentier monastique près de l'église du couvent d'Ingenbohl (SZ) | © DR
Suisse

Un sentier pour découvrir l’histoire du couvent d’Ingenbohl

Il est désormais possible de découvrir l’histoire du couvent d’Ingenbohl, dans le canton de Schwytz, en parcourant un sentier monastique, composé de neuf stations. La communauté fête en 2025 le 200e anniversaire de la naissance de sa fondatrice, la bienheureuse Mère Marie-Thérèse Scherer.

Regula Pfeifer, kath.ch / traduction et adaptation: Raphaël Zbinden

Le sentier monastique part de la colline du couvent d’Ingenbohl pour se poursuivre aux alentours du monastère et des bâtiments environnants. Le chemin, qui parcourt 700 mètres, donne au visiteur un aperçu de l’histoire du couvent.

De nombreuses informations sont disponibles dans les neuf stations. Le départ du chemin se situe non loin de l’entrée du couvent, devant la maison de Mère Marie-Thérèse Scherer (1825-1888), la fondatrice des lieux. A l’origine, il s’agissait d’une ferme. Au milieu du 19e siècle, elle a été transformée en boulangerie, puis en auberge, qui a ensuite été agrandie d’une aile qui a servi d’hôtel.

En 1971, l’institut d’Ingenbohl a acquis la propriété, démoli l’ancien bâtiment et transformé la partie hôtelière en une maison de pèlerinage et d’accueil dénommée ‘Maria Theresia’, qui existe toujours aujourd’hui.

La maison-mère de la communauté

On peut voir sur place une statue grandeur nature du Père Theodosius Florentini (1808-1865). Le capucin était un réformateur social connu à son époque, fondateur d’ordres religieux et également de la Conférence des évêques suisses (CES). En 1852, il a fondé avec sœur Marie-Thérèse Scherer à Coire une branche de la communauté des Sœurs de la Charité de la Sainte Croix, qui a transféré son siège à Ingenbohl en 1865. Le couvent fête cette année le 200e anniversaire de Marie-Thérèse Scherer.

Quelques pas plus loin, l’histoire de la construction du couvent est expliquée. Le monastère est aujourd’hui la maison mère de la communauté des sœurs qui opèrent dans le monde entier, peut-on lire dans le dépliant sur le sentier monastique.

Le parcours se poursuit vers l’église du monastère, pour laquelle sont également mentionnées différentes démolitions et reconstructions. L’église actuelle a été inaugurée en 1973. Deux ans plus tard, la tombe de Mère Marie-Thérèse Scherer a été déplacée dans sa crypte.

Reproduction de la grotte de Lourdes

Les débuts du home pour personnes âgées St-Joseph sont liés à la guerre franco-allemande. En 1871, des soldats blessés et malades de l’armée de Bourbaki ont été transférés à Ingenbohl, où ils ont été soignés par les religieuses. Un hôpital a été construit, qui s’est transformé en maison de soins, laquelle a dû céder la place à un nouveau centre pour personnes âgées dès 2024.

Le cimetière – autre station – a été construit à la demande de Marie Thérèse Scherer. Elle estimait que «toutes les sœurs devaient être unies dans la vie et dans la mort». Il fut installé dans la cour intérieure du couvent. Quelques années plus tard, il a dû être déplacé à l’extérieur des murs – à son emplacement actuel – pour des raisons d’hygiène.

La station suivante constituée par la grotte de Lourdes répondait à une tendance de l’époque consistant à proposer des répliques de Lourdes comme lieux de pèlerinage. Elle résulte également d’une initiative de la fondatrice. En 1886, Marie-Thérèse Scherer avait ramené de son pèlerinage à Lourdes une statue de la Vierge et de Bernadette à Ingenbohl.

Béatifiée par Jean Paul II

La station Theresianum met en lumière l’histoire de l’école du couvent. Au début, la Töchterschule proposait une école secondaire et une école normale d’institutrices. En 1996, la responsabilité a été transférée à la fondation Theresianum Ingenbohl nouvellement créée. En 2006, la formation d’institutrices a pris fin. Les jeunes hommes ont été admis à l’école secondaire spécialisée locale et, en 2025, au gymnase.

La fin du parcours, dans le parc du couvent, rend hommage à Marie-Thérèse Scherer (1825-1888). Cette fille de paysans de Meggen (LU) est entrée à 19 ans dans la congrégation des sœurs de Menzingen après sa rencontre avec le Père Florentini. Elle est passée dans la congrégation des Sœurs de la Charité de la Sainte-Croix d’Ingenbohl après la division de communauté d’origine. De 1857 à sa mort, en 1888, elle fut supérieure générale de la communauté. En 1995, elle a été béatifiée par le pape Jean Paul II. (cath.ch/kath/rp/rz)

La supérieure provinciale Tobia Rüttimann et le conseiller communal Norbert Mettler dévoilent le panneau du sentier monastique près de l'église du couvent d'Ingenbohl (SZ) | © DR
18 mars 2025 | 17:02
par Rédaction
Temps de lecture : env. 3  min.
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