Rome: Il y a huit ans, le cardinal Joseph Ratzinger était élu pape

Un proche collaborateur de Jean Paul II

Rome, 18 avril 2013 (Apic) Dans la soirée du 19 avril 2005, le cardinal Joseph Ratzinger, 78 ans, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et proche collaborateur de Jean Paul II, était élu 265e pape de l’Eglise catholique. Il était désigné dès le quatrième scrutin, au second jour du conclave qu’il avait lui-même présidé en tant que doyen du collège cardinalice. Un peu moins de huit ans plus tard, le 28 février 2013, Benoît XVI a renoncé à sa charge de souverain pontife, un geste inattendu autant qu’inédit dans les derniers siècles de l’histoire de l’Eglise.

Après-midi du 18 avril 2005. Le souvenir de la mort de Jean Paul II, deux semaines auparavant, est encore vif dans les esprits des 115 cardinaux appelés à élire le successeur du pape polonais pendant le conclave qui vient de débuter. Un peu après 20h, la première fumée noire s’échappe de la cheminée placée sur le toit de la Chapelle Sixtine. Le lendemain matin, une deuxième fumée noire indique que les second et troisième scrutins sont négatifs. A 17h50, enfin, de la cheminée métallique sort une fumée blanche, puis les cloches de la basilique Saint-Pierre sonnent à toute volée, avec quelques minutes de retard.

Avec seulement quatre scrutins, l’élection du successeur de Jean Paul II est l’une des plus rapides de l’histoire de la papauté. Selon le livre «Mémoires d’un cardinal», écrit par l’un des cardinaux électeurs sous couvert d’anonymat, Joseph Ratzinger aurait été élu avec 84 voix, dont celles de beaucoup de partisans du cardinal Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos Aires et second favori, alors que seules 77 voix étaient nécessaires. L’histoire retiendra d’ailleurs que le cardinal argentin, huit ans plus tard, sera à son tour élu pape.

Habemus Papam

Près d’une heure plus tard, à 18h43, comme le veut la Constitution apostolique «Universi dominici gregis», le cardinal protodiacre Jorge Medina Estevez apparaît à la loggia de la basilique Saint-Pierre pour annoncer le nom du nouveau pape aux fidèles qui se sont massés sur la place Saint-Pierre dès l’apparition de la fumée blanche: «Annuntio vobis gaudium magnum; habemus Papam: Eminentissimum ac Reverendissimum Dominum, Dominum Josephum Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalem Ratzinger qui sibi nomen imposuit Benedictum XVI».

Quelques minutes passent et le nouveau pape apparaît à son tour à la loggia centrale de la basilique vaticane. Sous ses ornements pontificaux et une soutane blanche un peu trop petite, on distingue le tricot noir que l’ancien cardinal Ratzinger a conservé. Visiblement intimidé, les mains jointes vers le bas, Benoît XVI improvise alors ces quelques mots, respectant une pratique qui remonte à Jean Paul Ier (1978) :

«Chers frères et chères sœurs, après le grand pape Jean Paul II, messieurs les cardinaux m’ont élu moi, un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur. Le fait que le Seigneur sache travailler et agir également avec des instruments insuffisants me console et surtout, je me remets à vos prières, dans la joie du Christ ressuscité, confiant en Son aide constante. Nous allons de l’avant, le Seigneur nous aidera et Marie, Sa Très Sainte Mère, est de notre côté. Merci».

Benoît XVI, visiblement impressionné par le poids de sa nouvelle charge, accorde enfin sa bénédiction apostolique Urbi et Orbi, à la ville de Rome et au monde. (apic/imedia/cp/rz)

18 avril 2013 | 11:54
par webmaster@kath.ch
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