Un prisonnier, un prélat et un acteur pour présenter le livre du pape
C’est un trio inattendu qui a présenté à Rome, le 12 janvier 2016, le livre d’entretiens du journaliste Andrea Tornielli avec le pape François, Le nom de Dieu est miséricorde. Au jour de sa sortie mondiale, cet ouvrage a ainsi été promu par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, mais aussi par un prisonnier chinois détenu à Padoue, au nord de l’Italie, et le célèbre acteur comique italien Roberto Begnini.
«Celui qui cherche dans ce livre des révélations sera peut-être un peu déçu», a d’emblée indiqué le cardinal Pietro Parolin avant de poursuivre: «en nous tenant presque par la main, le pape veut nous faire entrer dans le mystère grand et important de la miséricorde». Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a aussi particulièrement souligné, comme l’explique le pape dans son livre de conversations, l’implication «sociale et politique» de la miséricorde, y compris dans les rapports internationaux.
Après l’intervention du cardinal Parolin, un détenu chinois converti au catholicisme et baptisé en prison en Italie a offert son témoignage. Incarcéré depuis 11 ans, Zhang Agostino Jianqing a expliqué à un parterre de journalistes, mais aussi de personnalités italiennes et de diplomates, comment il avait fait l’expérience de la miséricorde de Dieu.
«Dans le plus petit Etat du monde avec l’homme le plus grand du monde»
Puis, c’est le célèbre acteur et comique italien Roberto Benigni qui a pris la parole. «Seul le pape François pouvait présenter son livre avec un cardinal vénitien, un prisonnier chinois et un comique toscan», a-t-il lancé dans un trait d’humour. «Lorsque j’étais petit, je disais que je voulais être pape quand je serai grand, mais comme cela faisait rire tout le monde, je suis devenu comique», a également assuré Roberto Benigni sous le regard particulièrement amusé du secrétaire d’Etat. L’acteur italien a confié son émotion de s’être retrouvé, la veille, «dans le plus petit Etat du monde avec l’homme le plus grand du monde». Avec les éditeurs italiens, le vaticaniste Andrea Tornielli et le prisonnier chinois, Roberto Benigni avait en effet rencontré le pape François en privé, le 11 janvier.
Mais l’acteur a également soutenu que la miséricorde était «le point fondamental du pontificat de François», voyant en lui un véritable «révolutionnaire», un homme «humble» et «généreux». Le pape semble fatigué car il porte avec lui «le poids de Dieu», a encore assuré le réalisateur italien, et parce qu’il «tire toute l’Eglise derrière lui et la ramène vers le christianisme, vers Jésus-Christ, vers l’Evangile». «Excusez-moi si j’ai été un peu long, mais je n’ai pas eu le temps de faire plus court!», a conclu le comique avant de lire quelques extraits du livre Le nom de Dieu est miséricorde. (cath.ch-apic/imedia/ami/rz)