Un prêtre du diocèse de Coire accusé d’abus
L’Allemand Josef Henfling, âgé de 39 ans, a déposé des plaintes pénales pour agressions sexuelles contre trois prêtres, dont un officiant dans le diocèse de Coire, ainsi que contre l’évêque allemand Walter Mixa, relate le Sonntagsblick. Le prêtre résidant en Suisse pourrait potentiellement être condamné pour tentative de viol.
De nouvelles accusations d’abus dans l’Eglise catholique, avec des ramifications en Suisse, ont été révélées par le Sonntagsblick du 26 novembre 2023. Un homme de nationalité allemande nommé Josef Henfling a déposé des plaintes pénales contre trois prêtres et un évêque.
L’Allemand affirme avoir subi des agressions sexuelles, principalement des attouchements et des baisers, depuis 1998. Les premiers actes auraient été perpétrés par un religieux de la congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie, alors que Josef Henfling était dans un internat du diocèse de Sankt-Pölten, en Autriche. Il aurait subi par la suite des abus de la part d’un autre prêtre du diocèse.
De nouveaux attouchements ainsi qu’une tentative de viol de la part d’un prêtre officiant dans le diocèse de Coire seraient survenus en 2012, alors que Josef Henfling habitait provisoirement à Alvaschein, dans les Grisons. Le journal zurichois note qu’une tentative de viol n’étant prescrite qu’après 15 ans, l’auteur présumé pourrait encore encourir une condamnation pénale.
Plaintes déposées
Le quatrième accusé est Mgr Walter Mixa, évêque émérite d’Augsburg, en Bavière. Le prélat aurait enlacé Josef Henfling et l’aurait embrassé sur la bouche dans le cadre d’un reportage de télévision, en 2012, à Gossau, dans le canton de Saint-Gall.
Les ministères publics de Saint-Gall et des Grisons, ainsi que les diocèses de Coire et de Saint-Gall ont confirmé au SonntagsBlick que des plaintes concernant ces allégations avaient été déposées. Deux des trois prêtres que le journal a pu contacter, dont celui officiant dans le diocèse de Coire, nient les accusations. Mgr Mixa affirme ne pas se souvenir de l’incident.
Josef Henfling assure avoir, par le passé, signalé ces agressions à différents responsables d’Eglise, mais aucun d’entre eux ne serait entré en matière. Il prétend avoir été au contraire été intimidé et dissuadé de porter plainte. «L’Eglise protège les coupables et ne s’intéresse pas aux victimes», conclut-il. (cath.ch/sonntagsblick/rz)