Statue du curé argentin Brochero. (Photo: Flickr/Pablo Flores/CC BY-NC-ND 2.0)
Vatican

Un jeune Cristero mexicain et le curé argentin Brochero bientôt canonisés

Trois bienheureux seront prochainement canonisés, a annoncé le Vatican le 22 janvier 2016. Le pape François a ainsi autorisé la Congrégation des causes des saints à promulguer plusieurs décrets.

Parmi ces décrets, trois miracles sont attribués au jeune Cristero mexicain José Luis Sánchez, tué en 1928 à l’âge de 14 ans pour n’avoir pas voulu renier sa foi catholique, au prêtre argentin José Gabriel del Rosario Brochero mort en 1914, et à Stanislas de Jésus et Marie, mystique polonais du 17e siècle.

Le jeune José Luis Sánchez (1913-1928) avait rallié les Cristeros, mouvement de paysans mexicains catholiques résistant aux persécutions anticatholiques du gouvernement de l’époque, de 1926 à 1929. Pour avoir refusé de renier sa foi catholique, le jeune Cristero fut condamné à marcher sur du sel après qu’on lui eut coupé la plante des pieds. Alors qu’on lui sommait de dire «mort au Christ Roi», il répéta «longue vie au Christ Roi» – le cri de ralliement des partisans des Cristeros – avant que son bourreau ne l’achève d’un coup de pistolet. José Luis Sánchez fut déclaré martyr et béatifié en novembre 2005 à Guadalajara (Mexique), sous le pontificat de Benoît XVI. Le pape François pourrait choisir de le canoniser lors de son voyage au Mexique, en février prochain.

La canonisation prochaine du père José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914) devrait faire grand bruit en Argentine. Il s’agira en effet du premier saint de l’histoire «totalement argentin», c’est-à-dire né dans le pays. Celui que l›on surnommait Cura gaucho a été béatifié le 14 septembre 2013. Dans un message, le pape François avait rendu hommage à ce pionnier des périphéries, qui fut même atteint de la lèpre à force d›aller chercher les gens comme un curé des routes. En charge de la paroisse de San Alberto, avec ses 10’000 habitants dispersés dans les montagnes des Sierras Grandes, sans routes et sans écoles, il consacra toute sa vie à l’annonce de l’Evangile, mais aussi à l’éducation et au soutien des habitants.

Stanislas de Jésus et Marie (1631-1701) est, pour sa part, considéré comme un éminent représentant de l’école polonaise de spiritualité, notamment parce qu’il se dédia tout particulièrement à la contemplation de la passion de Jésus, et à la contemplation mariale. Il était également très sensible aux injustices sociales. Il fut, en 1673, le fondateur de la Congrégation des clercs mariaux de l’Immaculée conception de la bienheureuse Vierge Marie. Cet ordre compte aujourd’hui 491 membres répartis dans 59 communautés religieuses, présentes dans 18 pays.

D’autres candidats à la sainteté ont vu avancer leur cause, parmi lesquels le prêtre allemand des missionnaires de Mariannhill, Engelmar Unzeiting (1911-1945), mort du typhus le 2 mars 1945 dans le camp de concentration de Dachau. Il y avait été incarcéré dès 1941 après avoir protesté contre les persécutions à l’encontre des juifs. Tué en haine de la foi, le martyre de celui que certains appellent l’ange de Dachau a été reconnu. Le martyre de Ukon Takayama (1552-1615), un samouraï japonais converti au christianisme, a également été validé. Il mourut de maladie après seulement 40 jours d’exil aux Philippines. (cath.ch-apic/imedia/bl/bh)

Statue du curé argentin Brochero.
22 janvier 2016 | 13:45
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 2  min.
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