Québec: Le tourisme religieux relancé par la canonisation de Frère André

Un instrument de promotion, l’Alliance des quatre sanctuaires

Montréal, 14 mars 2011 (Apic) Si la pratique religieuse est en forte baisse au Québec et le nombre de touristes a tendance à marquer le pas, le tourisme religieux se porte bien dans la Belle Province. L’Alliance des quatre sanctuaires (*) veut tirer profit de la ferveur suscitée par la canonisation de Frère André (**), proclamée par le pape Benoît XVI le 17 octobre dernier.

Le 30 octobre, quelque 50’000 personnes se sont rassemblées au Stade olympique pour la messe d’action de grâce en l’honneur de ce nouveau saint très populaire au Québec et bien au-delà. Des milliers d’autres se sont ruées à l’Oratoire Saint-Joseph, fondé par le religieux canadien Alfred André Bessette (1845-1937). Cet engouement a convaincu plusieurs voyagistes au Québec à investir dans le tourisme religieux.

Les quatre sanctuaires catholiques de pèlerinage au Québec – l’Oratoire Saint-Joseph, Sainte-Anne-de-Beaupré, Notre-Dame-du-Cap, et l’Ermitage Saint-Antoine, de Lac-Bouchette – représentent l’attrait touristique numéro un au Québec avec plus de trois millions de visiteurs chaque année. Le potentiel est là pour aller attirer davantage de touristes religieux, selon l’Alliance des quatre sanctuaires, fondée l’été dernier. Les organisations religieuses et les associations touristiques concernée – Québec, Montréal, Mauricie et Saguenay-Lac-Saint-Jean – ont créé une alliance pour exploiter leurs forces respectives.

Un riche patrimoine religieux à (re)découvrir

La Mauricie, une région administrative du Québec dont le chef-lieu est la ville de Trois-Rivières, qui a beaucoup à offrir en matière de tourisme religieux, souhaite potentialiser ses atouts. Elle veut notamment mettre en avant le Sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap, au Cap-de-la-Madeleine, à Trois-Rivières. Sur la lancée de l’intérêt suscité par la canonisation de Frère André, Tourisme Mauricie souhaite convaincre les nombreux visiteurs du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, mais aussi les Mauriciens eux-mêmes, qu’il y a encore beaucoup à voir en région en matière de tourisme religieux ou spirituel.

Trois-Rivières, fondée en 1634, est riche non seulement en églises mais peut montrer aussi une basilique, une cathédrale, des monastères, couvents, musées et institutions religieuses d’enseignement. Les communautés religieuses de frères ou de soeurs sont étroitement associées à l’histoire de la ville où elles ont laissé des traces tangibles de leur présence. Notons que l’an dernier, le «World Religious Tour» à Montréal a invité des tours operators à la découverte de Trois-Rivières. Le lancement de l’Alliance des sanctuaires est la première démarche visant une certaine cohésion dans le marketing religieux au Québec.

(*) Sur les cinq sanctuaires catholiques du Canada, quatre se trouvent au Québec: l’Oratoire Saint-Joseph, le plus visité, à Montréal; le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré (environ un million de visiteurs par an), Notre-Dame-du-Cap, à Cap-de-la-Madeleine, et l’Ermitage Saint-Antoine, de Lac-Bouchette, le plus modeste et le moins connu (environ 70’000 visiteurs par an). Le cinquième est le Sanctuaire national des Saints Martyrs canadiens, à Midland, en Ontario.

(**) Le religieux canadien Alfred André Bessette (1845-1937), fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph à Montréal, a été proclamé saint par le pape Benoît XVI dimanche 17 octobre 2010, lors d’une messe solennelle célébrée place Saint-Pierre, au Vatican. Il est le deuxième Québécois à être ainsi honoré.

14 mars 2011 | 11:39
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Québec (79)
Partagez!