Un comité lucernois pour la nouvelle caserne de la Garde suisse
Les citoyens du canton de Lucerne voteront en septembre 2022 sur la contribution controversée à la construction de la nouvelle caserne de la Garde suisse, à Rome. Un comité de soutien s’est formé, composé principalement de politiciens bourgeois.
Kath.ch/traduction: Raphaël Zbinden
Le comité se nomme «Oui au franc de solidarité», rapporte fin juillet le journal Willisauer Bote. Ses membres s’engagent pour que le canton de Lucerne participe une seule fois, à hauteur d’un franc par habitant, à la reconstruction de la caserne de la Garde pontificale. De nombreux hommes et femmes politiques ont déjà intégré le comité. Ils sont principalement issus des partis de droite, tels que le Centre, le Parti libéral radical (PLR) ou encore l’Union démocratique du centre (UDC). Nombre d’entre eux sont aussi membres du Grand Conseil lucernois.
Référendum lancé
Le législatif cantonal avait accepté en janvier 2022 une contribution unique de 400’000 francs (ce qui correspond à peu près à la population du canton de Lucerne) pour la reconstruction de la caserne, dont les travaux doivent commencer en 2026.
Cette participation financière est toutefois controversée. Des libres-penseurs, des représentants du Parti socialiste (PS), des Verts et du Parti vert libéral (PVL) ont lancé avec succès un référendum contre cette décision. Aucun membre de ces partis n’ont intégré le comité.
Le groupe fait notamment valoir les liens étroits entre le canton et la Garde suisse. Lucerne a fourni le plus grand nombre de gardes au cours des dernières années. 24 des 35 commandants de la Garde ayant œuvré à Rome sont originaires de ce canton catholique de Suisse centrale, peut-on lire sur le site web du comité. Le franc de solidarité est, pour ses membres, un «petit signe d’estime pour 500 ans d’attachement» à la Garde. Pius Segmüller, commandant de la Garde de 1998 à 2002, fait également partie du comité. (cath.ch/kath/bal/rz)