Côte-d’Ivoire : 20e anniversaire de la basilique de Yamoussoukro

Trois jours de festivités, avec le cardinal Arinze

Abidjan, 10 septembre 2010 (Apic) L’Eglise catholique de Côte-d’Ivoire célèbre du 10 au 12 septembre le 20e anniversaire de La Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro. Le cardinal Francis Arinze, Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, y sera l’envoyé spécial du Vatican, propriétaire des lieux.

Les trois jours de festivités religieuses sont essentiellement un «triduum» pour la paix, avec au menu chapelet, prières, messages, messes, concerts, etc. Le dernier jour, une procession pour la paix partira de la cathédrale Saint-Augustin de Yamoussoukro pour la basilique. Des messages et des prières du pape Benoît XVI, du nonce apostolique en Côte-d’Ivoire, Mgr Ambroise Madtha, de l’archevêque émérite d’Abidjan, le cardinal Bernard Agré, sont aussi prévus.

Inaugurée le 10 septembre 1990 par le pape Jean Paul II, la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro est considérée comme l’un des plus grands édifices religieux catholiques au monde. Elle a été construite sur fonds propres par le premier président de Côte-d’Ivoire, Félix-Houphouët Boigny, qui en a ensuite fait don au Vatican pour toute l’humanité.

Selon le site internet ivoirien, www.abidjantv.net, l’aile droite du péristyle offre la possibilité aux pèlerins de suivre 14 panneaux du chemin de croix. Le sanctuaire, lui, peut accueillir 18’000 personnes, le parvis 30’000 personnes, et l’esplanade plus de 150’000 personnes. La basilique est gérée par une communauté de missionnaires de la société de l’apostolat catholique. Elle assure la pastorale liturgique, touristique, médiatique, ainsi que les pèlerinages. L’aspect administratif et financier incombe à la Fondation internationale Notre-Dame de la Paix dont le Conseil d’administration est présidé par l’archevêque métropolitain de Bouaké, Mgr Paul Siméon Ahouanan Djro.

Un édifice vieillissant

«L’édifice est maintenant vieillissant et son entretien coûte plus cher. Le marbre se dégrade, alors que nos ressources financières s’amenuisent depuis des années du fait de la chute du cours du dollar et des différentes crises financières qui secouent le monde», a déclaré le recteur Stanislaw Skuza, dans une interview publiée par le quotidien ivoirien Fraternité Matin. «Nous sommes en train de laver la coupole et le plafond que nous nettoyons tous les deux ans», a-t-il indiqué, ajoutant que «malheureusement, nos revenus internes ne sont pas suffisants pour couvrir le déficit et la crise politique que traverse la Côte-d’Ivoire depuis décembre 1999, aggravée par celle de septembre 2002, n’est pas faite pour arranger les choses». «Nous allons faire ce que nous pourrons».

Le recteur Skuza a exprimé la reconnaissance de l’Eglise catholique à Dieu pour ce que représente ce sanctuaire pour le peuple chrétien de Côte-d’Ivoire et d’Afrique. «Une oasis de paix où tout homme peut se recueillir dans le silence de son coeur, dans la prière personnelle et communautaire», a-t-il dit. Pour le Père Skuza, la Basilique de Yamoussoukro est aussi un «sanctuaire qui porte et véhicule un message de paix et d’amour, cher à l’humanité dans toute son entité». (apic/ibc/bb)

10 septembre 2010 | 09:13
par webmaster@kath.ch
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