Lucerne: Yvonne Buschor, cheffe du Secteur Sud de l’Action de Carême, prend sa retraite
Trois décennies au service des populations du Sud
Lucerne, 17 novembre 2012 (Apic) A la fin de cette année, Yvonne Buschor, depuis 12 ans cheffe du Secteur Sud de l’Action de Carême (AdC), prend sa retraite. Elle aura travaillé 22 ans au sein de l’œuvre d’entraide des catholiques suisses basée à Lucerne. Son département chapeaute 14 programmes de développement mis sur pied par AdC en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
Son successeur à la tête du Secteur Sud d’AdC, dès le 1er janvier 2013, est Markus Brun, qui était jusqu’ici responsable du Secteur «Politique de développement». Il sera remplacé à ce poste par Susann Schüepp, actuelle responsable de l’axe de travail «Foi et justice».
Avant d’entrer au service d’AdC à Lucerne, la Saint-Galloise Yvonne Buschor a travaillé durant sept ans en Colombie dans la coopération au développement pour «Interteam» et la Mission Bethléem-Immensee (MBI). Active d’abord dans une paroisse, elle s’est ensuite engagée dans un programme de reconstruction après un tremblement de terre.
Le monde change, mais l’espérance demeure
Durant ces 22 ans, la situation du monde a bien changé et la problématique Nord-Sud des années 80 s’est grandement complexifiée. Ainsi, l’Inde, qu’on ne peut plus simplement classer comme pays du «tiers monde», compte désormais parmi les pays émergents qui vont certainement jouer un rôle de premier plan dans l’économie mondiale dans un futur plus ou moins proche.
Au niveau d’AdC, le concept du travail, la planification des projets et le monitoring ont pris toujours plus d’importance, et par conséquent le travail administratif. De même sont en hausse les exigences de la Direction du développement et de la coopération (DDC) de la Confédération, dont AdC, en tant que partenaire, reçoit des contributions pour ses programmes de développement. La collaboration avec les organisations partenaires sur place, dans les pays du Sud, s’est également beaucoup intensifiée.
Une minorité reste toujours attachée à la justice sociale
Certes, confie Yvonne Buschor à l’Apic, elle-même se sent toujours mue par le vent d’optimisme qui a marqué l’Eglise et la société dans les années 80 et 90. La théologie de la libération, mais aussi la chute des dictateurs dans maints pays, avaient généré des attentes très élevées. Aujourd’hui, malheureusement, chez de nombreuses personnes, la solidarité n’est plus en aussi haute estime. Mais, rassure-t-elle, «il y a probablement toujours une minorité qui reste attachée à la justice sociale».