'Traditionis custodes': la Fraternité Saint-Pierre affirme sa loyauté
La Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FFSP), une des principales communautés attachées au rite extraordinaire se dit «profondément attristée par les motifs invoqués par le pape François, afin de limiter l’usage du missel de saint Jean XXIII, qui est au centre de son charisme». Elle proteste de sa fidélité indéfectible au pape.
Dans un communiqué daté du 20 juillet 202, la Fraternité affirme ne se reconnaître nullement dans les critiques formulées, dans la lettre du pape accompagnant son motu proprio «Traditionis custodes» du 16 juillet. «Dans le contexte actuel, nous tenons à réaffirmer d’une part notre fidélité indéfectible au successeur de Pierre, et d’autre part notre volonté de rester fidèles à nos Constitutions et à notre charisme, en continuant à servir les fidèles comme nous l’avons fait depuis notre fondation.»
La FSSP estime «surprenant que ne soient pas évoqués les nombreux fruits visibles dans les apostolats attachés au missel de saint Jean XXIII et la joie des fidèles de pouvoir bénéficier de cette forme liturgique. Bien des personnes ont découvert ou sont revenues à la foi grâce à cette liturgie. Comment ne pas remarquer par ailleurs que les communautés de fidèles qui y sont attachées sont souvent jeunes et florissantes, et que de nombreux foyers chrétiens, prêtres ou vocations religieuses en sont issus ?»
Rappellant que son but est «la sanctification des prêtres par l’observance fidèle des traditions liturgiques antérieures à la réforme voulue par le Concile Vatican II» la FSSP proteste de «son attachement à tout le magistère de l’Église et sa fidélité au pontife romain et aux successeurs des Apôtres, exerçant son ministère sous la responsabilité des évêques diocésains. Évoquant, dans ses Constitutions, les enseignements du deuxième Concile du Vatican, elle a toujours cherché à s’inscrire dans ce que le pape émérite Benoît XVI a appelé en 2005 : « l’herméneutique de la réforme dans la continuité de l’Église »
La FSSP conclut en espérant «pouvoir compter sur la compréhension des évêques dont nous avons toujours respecté l’autorité, et vis-à-vis desquels nous avons toujours agi avec loyauté.».
Fondée à Hauterive en 1988
Fondée à l’abbaye d’Hauterive, près de Fribourg, en 1988, par une douzaine de prêtres ayant refusé de suivre Mgr Marcel Lefebve dans le schisme après l’ordination illicite de quatre évêques, la Fraternité sacerdotale saint Pierre (FFSP) s’est constituée selon les dispositions du Motu Proprio Ecclesia Dei Adflicta de Jean Paul II du 2 juillet 1988. Il faut relever ici le pape François précise dans son décret que les Instituts religieux, érigés à l’époque par la Commission Pontificale Ecclesia Dei, relèvent dorénavant de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique et ne bénéficieront donc plus d’un statut particulier.
Selon son site internet La Fraternité compte actuellement 330 prêtres et 174 séminaristes. Elle développe son apostalat essentiellement en Europe et aux Etats-unis où elle a établi un séminaire à Denton, dans le Nebraska. Sa maison générale est Fribourg, en Suisse. (cath.ch/com/mp)