Rome: L’affaire ’Vatileaks’ est close
Tout soupçon de complots est écarté
Rome, 25 octobre 2012 (Apic) La triste affaire baptisée ’Vatlileaks’ sur le vol de documents confidentiels au Vatican est close, a soutenu le 25 octobre 2012 le Saint-Siège. Dans un communiqué, la Secrétairerie d’Etat a assuré que «les différentes conjectures concernant l’existence de complots ou l’implication de plusieurs personnes» s’étaient révélées «infondées». L’information est donnée le jour de l’incarcération de Paolo Gabriele, l’ancien majordome de Benoît XVI, au Vatican.
A la lumière de la sentence publiée le 23 octobre par le Tribunal de l’Etat de la Cité du Vatican à l’encontre de Paolo Gabriele, la Secrétairerie d’Etat estime que cette condamnation a mis un point final à cette triste affaire. Les prémices remontent à janvier dernier. Parmi les conséquences très douloureuses, le communiqué évoque en premier lieu «une offense personnelle au Saint-Père» et la violation du «droit de réserve de nombreuses personnes qui s’étaient adressées à lui».
Le Vatican assure que cette affaire a «porté préjudice au Saint-Siège et à plusieurs de ses institutions, a fait obstacle à la communication entre les évêques du monde entier et le Saint-Siège, et a suscité le scandale parmi la communauté des fidèles». Le communiqué indique que «la sérénité de la communauté qui travaille au quotidien pour le pape a été troublée pendant plusieurs mois».
Préjudices à l’encontre du Saint-Siège
Durant toute l’affaire, la presse – italienne en particulier – a fait ses gros titres autour de l’existence de complots au Vatican. De son côté, le Saint-Siège assure que «Paolo Gabriele a mis son projet criminel à exécution sans instigation ou incitation de la part d’autres personnes, mais en prenant appui sur des convictions personnelles impossibles à partager». Pour le Vatican, «les différentes conjectures concernant l’existence de complots ou l’implication de plusieurs personnes se sont révélées infondées à la lumière de la sentence».
Incarcéré dans l’après-midi du 25 octobre dans une cellule aménagée à cet effet dans les locaux de la gendarmerie du Vatican, Paolo Gabriele doit purger sa peine d’un an et six mois d’emprisonnement. Il peut toujours être gracié par Benoît XVI, indique la Secrétairerie d’Etat. Cependant, cet «acte souverain du pape suppose le repentir du coupable et la demande de pardon sincère au souverain pontife et à tous ceux qui ont été injustement offensés», rappelle le communiqué. Au cours de son procès, l’ex-majordome avait confié ne pas se considérer comme un voleur, tout en regrettant d’avoir trahi la confiance du pape.
Une affaire close
Dans son communiqué, la Secrétairerie d’Etat a souligné à quel point la procédure judiciaire, entamée en mai dernier avec l’arrestation de Paolo Gabriele, s’était déroulée «avec transparence, équité, dans le respect total du droit de la défense». Selon le Saint-Siège, la peine appliquée à l’ancien majordome est à la fois «clémente et équilibrée», au vu du dommage causé, et cela grâce à la particularité de l’ordre juridique en vigueur au Vatican. En un mot, l’affaire est close.
Le procès d’un complice présumé de Paolo Gabriele, l’informaticien de la Secrétairerie d’Etat Claudio Sciarpelletti, doit s’ouvrir le 5 novembre au Vatican. A la demande de la défense du majordome, le Tribunal a ouvert une enquête pour vérifier l’existence d’éventuelles maltraitances dans les premières semaines de sa détention au siège de la Gendarmerie vaticane.
Le procès de l’ex-majordome n’a pas eu pour intention de faire toute la lumière sur les accusations de corruption ou de népotisme au sein du Vatican, dont plusieurs documents confidentiels rendus publics faisaient état. (apic/imedia/ami/ggc)