Toussaint: «Nous avons besoin de douceur» pour contrer l'agressivité
Choisir la sainteté suppose d’aller à l’encontre de la mentalité dominante de ce monde, de la culture de la possession, de l’amusement insensé, de l’arrogance envers les plus faibles, a invité le pape François lors de l’Angélus du 1er novembre 2020. Depuis la fenêtre du Palais apostolique, il a appelé, face à «l’agressivité» visible dans le monde, à pratiquer la vertu de la «douceur» contenue dans les Béatitudes.
Les Béatitudes sont la voie vers la sainteté, a exprimé le pape en s’arrêtant d’abord sur la deuxième d’entre elles: «Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés». Ces paroles semblent contradictoires car pleurer n’est pas «un signe de joie», a-t-il admis, en cette fête de la Toussaint. Cependant, le Christ proclame bienheureux ceux qui pleurent et qui malgré tout font confiance aux Seigneur et se «placent dans son ombre», qui «n’endurcissent pas leur cœur mais espèrent patiemment la consolation de Dieu».
«Heureux les doux»
Commentant la troisième Béatitude, «Heureux les doux car ils recevront la Terre en héritage», le pontife argentin a expliqué comment pratiquer cette vertu de la douceur. Les personnes douces sont celles «qui savent se contrôler», qui ne veulent pas tout dominer «avec leurs propres idées et intérêts au détriment des autres». Elles ne sont pas appréciées par les mondains mais demeurent «précieuses» aux yeux de Dieu. Alors que le monde est plein «d’agressivité», nous avons besoin de douceur pour avancer sur la voie de la sainteté, a exhorté le pape en appelant à ne pas rabaisser cette vertu.
Les saints, des témoins de l’espérance chrétienne
Pratiquer les Béatitudes, c’est-à-dire pratiquer la pureté, la douceur et la miséricorde, consiste à choisir de se confier au Seigneur dans la pauvreté d’esprit et l’affliction, s’engager pour la justice et la paix. Mais c’est aussi aller à l’encontre de la mentalité dominante de ce monde, de la culture de la possession, de l’amusement insensé, de l’arrogance envers les plus faibles.
Les saints sont les témoins «les plus légitimes de l’espérance chrétienne», car ils l’ont vécue en plénitude dans leur vie, au milieu des joies et des souffrances, en mettant en pratique les Béatitudes, a expliqué le pape. Ils sont des «modèles sûrs» sur ce chemin qu’ils ont parcouru de «façon unique», a-t-il ajouté en insistant sur le fait que chacun avait sa propre personnalité. L’inépuisable variété de dons et d’histoires de sainteté en témoignent. (cath.ch/imedia/cg/rz)