Togo: des prêtres provoquent un esclandre lors de la messe chrismale

La Conférence des évêques du Togo (CET) a condamné, le 8 avril 2018, des scènes de violence et de trouble, par quatre prêtres rebelles, au cours de la messe chrismale du 28 mars 2018, à la cathédrale Saint-Esprit de Kpalimé, au nord-ouest du pays.

Les prêtres sont en rébellion contre leur évêque, Mgr Benoît Alowonou, président de la CET, depuis 2016. Ils reprochent au prélat de les avoir mutés contre leur gré et pour des raisons «punitives».

Selon la Conférence épiscopale, trois des quatre prêtres en question ont gravement perturbé l’office religieux. Ils se sont accaparés tour à tour le micro pour lancer des propos «scandaleux vis-à-vis de l’évêque». Ce dernier était en train de délivrer un message dans lequel il exprimait la «tristesse du clergé» à la suite de propos «diffamatoires» des prêtres rebelles à son propre égard et également à celui de certains membres de la CET, ainsi que du nonce apostolique.

Les prêtres incriminés auraient également refusé de renouveler leurs promesses sacerdotales lors de la cérémonie.

L’assemblée a assisté, «médusée, à ce spectacle de désordre scandaleux et sacrilège pendant près d’une heure avant que le calme ne revienne», communique la Conférence épiscopale.

Les évêques nient tout lien avec la franc-maçonnerie

La crise entre l’évêque et les prêtres a éclaté lorsque ces derniers ont opposé un refus catégorique à leur mutation. Ils ont alors publié une lettre virulente contre Mgr Alowonou, et d’autres évêques, les accusant notamment d’appartenir à «une confrérie et à des loges maçonniques». La CET affirme avoir ,suite à cela, tenté plusieurs démarches de conciliation, mais en vain.

Les évêques togolais ont rejeté tout lien avec la franc-maçonnerie ainsi que toute collusion avec le pouvoir en place.

Érigé le 1er juillet 1994, le diocèse de Kpalimé comptait en 2013 une population catholique de 402’000 personnes. (cath.ch/ibc/com/rz)