Tessin: charges abandonnées contre l'ancien vicaire général
La procédure pénale lancée en novembre 2020 contre Mgr Azzolino Chiappini, ancien vicaire général du diocèse de Lugano, est close. L’ancien recteur de la Faculté de théologie avait été soupçonné notamment de la séquestration d’une ressortissante finlandaise qui résidait à son domicile.
La presse et l’Eglise au Tessin s’étaient agités, en novembre 2020, face à l’affaire impliquant Don Azzolino Chiappini, membre en vue du clergé de la région. Le prêtre a en effet dirigé la Faculté de théologie de l’Université de Lugano et occupé le poste de vicaire général du diocèse. Agé de 81 ans, il est aussi un théologien réputé, actif notamment dans le dialogue interreligieux.
L’affaire a éclaté suite à un contrôle du système électrique au domicile de Mgr Chiappini. Les agents de maintenance ont signalé qu’une femme résidait dans la maison. La police a effectivement trouvé sur place une ressortissante finlandaise de 48 ans vivant dans des conditions d’hygiène précaires. La femme ne possédait pas de permis de séjour valable. Elle a été placée dans un centre spécialisé et le Ministère public du Tessin a lancé une enquête sur soupçon de séquestration de personne, coercition et lésions simples par négligence. Don Azzolino Chiappini a été placé en détention le 21 novembre 2020 et libéré deux jours plus tard.
Mgr Chiappini quitte ses dernières fonctions
La presse tessinoise relevait alors que la femme vivait depuis des années dans le logement du prêtre à quelques pas de la cathédrale de Lugano, sans permis de séjour. Don Azzolino l’aurait connue 12 ans auparavant, à l’occasion d’un cours de théologie online. Arrivée au Tessin quelque temps plus tard, la jeune femme serait devenue progressivement une sorte de dame de cure. L’entourage du prêtre aurait été depuis des années au courant de la situation.
Selon des témoignages recueillis par kath.ch, la femme souffre de troubles psychiques. Elle se serait enfermée elle-même dans une pièce de la maison du prêtre, refusant d’en sortir et ne laissant personne entrer.
Le 24 février 2021, le Ministère public tessinois a annoncé l’abandon des charges contre le prêtre et la clôture de l’enquête. La Radio-télévision suisse italienne (RSI) précise que les soupçons concernant une séquestration ou des actes de coercition se sont révélés infondés. Le diocèse de Lugano a annoncé le même jour la clôture de sa propre enquête.
De son côté, Mgr Chiappini a communiqué qu’il quittait tous les postes qu’il occupait encore, notamment comme chargé de cours à la Faculté de théologie de Lugano. (cath.ch/rsi/arch/rz)