Terre Sainte: le Saint-Siège réaffirme son soutien à deux États
La Jordanie et le Vatican continuent à «travailler pour la paix et la justice dans la région», a annoncé le ministre des Affaires étrangères du Royaume de Jordanie, Ayman al-Safadi, sur son compte Twitter le 27 juillet 2020. Le responsable politique est ainsi revenu sur son échange téléphonique avec Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les rapports avec les États.
Selon un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères jordanien, les deux dirigeants ont réaffirmé au cours de leur échange la solidité des relations entre les deux États, que le roi Abdallah II et le pape François avaient déjà soulignée lors de leurs entretiens en 2017 au Vatican.
Le prélat et le ministre des Affaires étrangères jordanien ont également évoqué leur coopération afin de dissuader Israël d’annexer des territoires palestiniens, mais aussi pour promouvoir une solution à deux États. Une telle vision est fondée sur le droit international comme seule façon de résoudre le conflit, selon le communiqué du ministère jordanien. Il s’agirait de parvenir à la paix sur la base de deux États qui garantiraient la création d’un État palestinien indépendant et souverain selon les frontières de juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.
Protection des lieux saints
Les deux hommes ont par ailleurs souligné l’importance de préserver l’identité de Jérusalem et de ses lieux saints. Ayman al-Safadi a également réitéré les efforts permanents de la Jordanie, réalisés par le roi Abdallah II pour protéger les sanctuaires musulmans et chrétiens de Jérusalem et préserver le statut historique et juridique actuel de la ville sainte.
Mgr Paul Gallagher aurait salué le rôle important joué par le roi Abdallah II dans la protection des lieux saints de Jérusalem, ainsi que ses efforts pour parvenir à la paix et à la stabilité dans la région, qui sont un objectif commun.
Selon un accord électoral négocié par Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz, leur gouvernement d’union devait se prononcer à partir du 1er juillet dernier sur l’application du plan du président américain Donald Trump pour le Proche-Orient, qui prévoit notamment l’annexion de parties du territoire cisjordanien – occupées ou non par des Israéliens – notamment toute la vallée du Jourdain. Le Saint-Siège a manifesté son opposition au projet par l’intermédiaire de son «numéro 2», le cardinal Pietro Parolin. (cath.ch/imedia/ah/rz)