Syrie: L'Etat islamique aurait violé et tué une femme

 Hassaké, 26 février 2015 (Apic) Les terroristes de l’Etat islamique (EI) auraient violé et tué une femme, suite à leur prise, le 23 février 2015, d’une dizaine de villages chrétiens assyriens au nord-est de la Syrie, selon des sources locales. Mgr Georges Abou Khazen, vicaire apostolique d’Alep, au nord-ouest du pays, fustige «l’hypocrisie» de la communauté internationale dans la guerre contre les djihadistes.

Selon le vicaire, interrogé par l’agence d’information catholique «Asia News», plus de 150 chrétiens auraient été enlevés suite à l’invasion des villages situés sur les rives du fleuve Khabur. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) fait lui état, le 26 février, de plus de 220 otages aux mains des djihadistes. Le même jour, le Père Emanuel Youhana, qui travaille pour les chrétiens persécutés dans la région, a affirmé que 350 chrétiens avaient été enlevés et que 15 d’entre eux avaient été exécutés. Des vieillards, des femmes et des enfants se trouveraient parmi les otages, selon une source locale. Les terroristes auraient également violé une femme avant de la tuer, selon une source anonyme, qui indique que les djihadistes ont brûlé des maisons et une église.

 L’Occident joue double jeu?

Mgr Khazen estime pourtant que l’action militaire contre l’EI n’est pas la solution. «Je n’ai jamais cru à la guerre, car elle apporte encore plus de haine et de division», affirme-t-il. Le vicaire pointe du doigt «L’hypocrisie» de l’Occident dans cette lutte. Pour le prélat syrien, les Occidentaux aident les djihadistes en même temps qu’ils les combattent. «Qui achète leur pétrole? Qui leur vend des armes? Qui est impliqué dans le trafic d’objets archéologiques [que l’EI organise pour se financer, ndlr]?», lance Mgr Khazen. Pour le vicaire apostolique latin, la seule solution est de couper le groupe islamiste de ses ressources financières. (apic/asian/rz)