Synode des jeunes: 4 cardinaux des ›périphéries’ présideront les débats en l'absence du pape

Le pape François a désigné quatre cardinaux non-occidentaux pour présider les sessions du synode d’octobre 2018 sur les jeunes en son absence, en tant que présidents délégués, a indiqué le Saint-Siège le 14 juillet.

Le cardinal irakien Louis Raphaël Sako, patriarche de l’Eglise chaldéenne, est le premier de ces présidents délégués. Ce choix illustre la volonté du pape François de ne pas oublier les jeunes originaires de pays où les chrétiens sont persécutés, en particulier le Moyen-Orient.

Archevêque de Toamasina (Madagascar), le cardinal Désiré Tsarahazana est aussi nommé président délégué. Tout comme les cardinaux Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun (Birmanie), et John Ribat, archevêque de Port Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée). Trois autres choix qui témoignent également de la volonté d’ouvrir le synode aux réalités des ›périphéries’.

Hors d’Occident

Ainsi, aucun de ces présidents délégués n’est issu du monde occidental. Un choix important dans la mesure où les présidents délégués dirigent les sessions en cas d’absence du pontife, qui ne peut assister à l’ensemble des discussions. Ils jouent donc un rôle de premier plan au cours de l’assemblée synodale.

Par ailleurs, ces quatre cardinaux ont reçu la barrette rouge des mains du pape François: en 2015 pour le Birman, en 2016 pour le Papouasien et lors du dernier consistoire, le 28 juin 2018, pour l’Irakien et le Malgache.

Rôle du Secrétariat général du synode

Autre signe distinctif de ces hauts prélats, aucun n’est curial ou n’a travaillé directement au service du Saint-Siège. Plus au fait des rouages, le Secrétariat général du synode, présidé par le cardinal italien Lorenzo Baldisseri, devrait donc jouer un rôle d’autant plus essentiel pendant cette assemblée.

Insistant sur l’art du discernement en vue de la sainteté, l’Instrumentum laboris de ce synode avait été publié le 19 juin dernier. Ce synode des évêques doit être une «occasion de vie et d’espérance» pour les jeunes, avait alors expliqué le cardinal Baldisseri.

Organisé en mars dernier à Rome pour donner la parole aux jeunes eux-mêmes, un pré-synode avait mis en avant leur «besoin de modèles attractifs, cohérents et authentiques». Ainsi qu’un réel désir de formation.

Le synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel se tiendra au Vatican du 3 au 28 octobre. (cath.ch/imedia/xln/rz)