Suisse: Le Père Werlen s'inquiète du concept de communication de la CES
Fribourg, 6 février 2015 (Apic) Suite à la restructuration du secrétariat de la Conférence des évêques suisses (CES), le Père Martin Werlen a lancé une série d’interrogations sur le concept de communication de la CES. L’ancien Père Abbé d’Einsiedeln ne cache pas ses inquiétudes.
En tant que membre de la CES, le religieux bénédictin était délégué à la communication et avait pris une part active à la restructuration des médias catholiques en Suisse. Il a profité de la tribune offerte par le site Kath.ch pour lancer une série de questions suite au communiqué de la Conférence des évêques suisses du 5 février 2015, annonçant le licenciement du secrétaire général adjoint, Marco Schmid, et du secrétaire exécutif de la commission des médias, Simon Spengler.
Les réflexions du Père Werlen:
- «Quel message est donné aux nombreuses personnes qui se sont efforcées de mettre en place une communication crédible, sur mandat de la Conférence des évêques suisses et d’organisations au service de l’Eglise?
- Le communiqué de presse ne révèle-il pas que certains milieux qui, pour quelque raison que ce soit, ne veulent pas communiquer de façon crédible ont remporté la main?
- Trouve-t-on au centre un système auquel tout est soumis ou l’être humain, qui devrait être au service de l’Eglise?
- Avons-nous besoin avant tout d’un nouveau système de fonctionnement et de structures, ou plutôt d’une attitude convaincante et crédible?
- Peut-on mette en place un marketing efficace, lorsque la communication est faible et qu’un comportement crédible avec de bons fondements est remis en question en public?
- Comment peut-on être présent dans les médias sociaux, lorsque la disposition au dialogue est faible?»
L’ancien Père Abbé rappelle dans sa réflexion qu’il a prôné un travail médiatique dans l’Eglise capable d’affronter l’avenir, le 10 décembre 2014 lors de la présentation à Berne des nouveaux centres de médias catholiques en Suisse. «Et qu’est ce qui rend le témoignage chrétien capable d’affronter l’avenir?», lance-t-il afin d’étendre la réflexion. «Les réponses ne pourraient-elles pas être les mêmes?»
(apic/com/bb)