Quels que soient les délais, l’avortement n’est jamais une solution!
Suisse: L’Eglise évangélique Libre de Genève désapprouve la position de la FEPS
Genève, 2 décembre 2001 (APIC) L’Eglise évangélique Libre de Genève (EELG) se distancie de la position de la Fédération des Eglises protestante de Suisse (FEPS) sur la solution des délais en matière d’avortement. Dans un communiqué diffusé le 27 novembre, elle dénonce l’absence totale, dans le document de la FEPS, «de prise en considération du point de vue de la protection et des droits de l’enfant à naître».
L’Eglise évangélique Libre de Gèneve a fait savoir à la FEPS, laquelle soutient la solution des délais en matière d’avortement, que «sa prise de position n’est pas approuvée par l’ensemble des protestants et des Eglises qu’elle représente en Suisse». Le message signé par le pasteur Jean- Claude Kornmann demande: «Les Eglises qui se sont exprimées pour prendre la défense des sans papiers en Suisse ne peuvent-elles pas se faire également le relais des plus faibles citoyens de la société, ceux dont le simple droit de vivre n’est pas protégé alors qu’ils sont encore dans le ventre de leur mère?»
L’EELG souligne qu’elle ne peut souscrire à la déclaration de la FEPS qui affirme que parfois «la transgression de l’interdit biblique de tuer peut être considérée comme éthiquement plus justifiable que de porter l’enfant à terme». Elle s’appuie sur la Bible comme «la parole de Dieu pleinement inspirée et dont le message de respect absolu de la vie de l’innocent est indiscutable». «Quels que soient les délais, l’avortement n’est jamais une solution», ajoute le pasteur Kornmann. L’EELG, «loin de minimiser les détresses que représentent les situations qui amènent une femme à envisager un avortement» demande en conclusion que «soient pris en compte et protégés par la loi les droits du plus faible, du plus innocent: les droits de l’enfant à naître».
L’EELG regroupe un millier de fidèles répartis dans six paroisses du canton de Genève. Elle a été créée en 1849.
Liberté chrétienne et responsabilité personnelle
Le peuple suisse se prononcera en juin prochain sur la possibilité donnée à la femme d’interrompre la grossesse durant les 12 premières semaines en cas de détresse (solution dite «des délais»). Cette mesure, adoptée par les Chambres fédérales, a fait l’objet d’un référendum en 2001.
Lors de sa séance plénière du 12 novembre, le conseil de la FEPS avait souligné que sa prise de position en faveur de la solution des délais n’équivalait nullement à «une approbation de fond de l’avortement». Ajoutant: «Il en va prioritairement de la liberté chrétienne et de l’exercice de la responsabilité personnelle de tout être humain et en particulier des femmes». Le document de la FEPS insiste également sur l’importance d’un cadre social pour la famille et sur l’attention à porter sur la sexualité en général. (apic/com/bb)