Un événement extrêmement rare en Suisse

Suisse: Fondation d’une nouvelle communauté religieuse dans le diocèse de Coire

Kehrsiten/NW, 18 août 1998 (APIC) Six religieuses des compagnes spirituelles de Maria in Linden prononceront samedi prochain leurs vœux définitifs dans le sanctuaire de pèlerinage lucernois d’Hergiswald. Le cœur de leur action: l’apostolat de la prière. La fondation d’une nouvelle congrégation religieuse est un événement extrêmement rare en Suisse, pays où les vocations religieuses ne sont plus légion.

Après huit ans seulement, les «Schwestern der Spirituellen Weggemeinschaft Maria in Linden» de Kehrsiten, dans le demi-canton de Nidwald, ont atteint leur but avec une rapidité surprenante: en avril dernier, elles obtenaient, par un décret épiscopal de Coire, la permission de devenir un institut diocésain de vie consacrée.

Parmi les sœurs du nouvel institut, six sont d’anciennes capucines du couvent saint-gallois de Maria Hilf à Altstätten et trois sont des novices. La plus jeune est âgée de 23 ans et la plus âgée de 69 ans. Les sœurs, après huit années passées à Kehrsiten, cherchaient une voie spirituelle nouvelle. Elles ont finalement pu obtenir la reconnaissance ecclésiale de leurs constitutions, le 25 avril dernier, de la part de Mgr Wolfgang Haas, archevêque de Vaduz et à l’époque encore administrateur apostolique du diocèse de Coire. La supérieure de la nouvelle communauté, Sœur Maria Andrea Bucher, a expliqué à l’APIC avoir été surprise de la rapidité avec laquelle a été accordée la permission de devenir un institut de droit diocésain.

Des anciennes capucines développent un nouvel apostolat

Les capucines du couvent d’Alstätten, après la fermeture de l’internat, devaient faire face à de nouvelles tâches. Les cours d’approfondissement de la prière, la méditation et l’accueil mis alors sur pied ont débouché sur l’apostolat actuel, difficilement compatible avec une clôture stricte qui interdit les activités en dehors du couvent. Raison pour laquelle les sœurs ont d’abord reçu l’autorisation de mener une vie indépendante en tant que nouvelle communauté, avant d’obtenir la séparation totale.

Elles habitent depuis 1990 à Kehrsiten, dans une maison qui appartient à une fondation religieuse. Les hôtes sont hébergés dans deux logements loués dans le village. Les sœurs vendent dans leur magasin des objets en céramique fabriqués dans leur atelier de poterie, des cartes postales et diverses sortes de pain. La prière des heures revêt une signification essentielle pour la communauté et rythme ses journées.

Les religieuses répondent aux demandes et prient beaucoup pour les problèmes familiaux, les séparations et les divorces, les maladies, les détresses personnelles et les problèmes de foi, voire les difficultés scolaires. «Nous sommes reliés aux gens par la prière, précise Sœur Maria Andrea, et nous les accompagnons». Les religieuses ne veulent pas vivre isolées du monde, raison pour laquelle elles écoutent les nouvelles afin de pouvoir apporter à Dieu les soucis des gens. Un mouvement laïc, qui compte déjà une soixantaine de membres, partage la spiritualité de la communauté dans la vie quotidienne et rencontre les sœurs quatre fois par an pour prier et échanger avec elles. Grâce à la reconnaissance ecclésiale, la communauté a la possibilité le cas échéant de créer d’autres implantations en Suisse. (apic/ek/job/be)

20 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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