Succession de Mgr Huonder à Coire: Martin Kopp plaide pour la nomination par le pape d'un administrateur apostolique
Alors que Mgr Vitus Huonder, qui a fêté ses 74 ans le 21 avril dernier, remettra sa démission dans un an, son successeur devrait être un administrateur apostolique nommé directement par le pape. Il devrait avoir en priorité le souci de ramener la paix dans le diocèse, estime Mgr Martin Kopp, vicaire général du diocèse de Coire pour la Suisse centrale.
Martin Kopp souhaite, dans l’édition actuelle du bulletin paroissial d’Obwald, que la période de tourments qui affectent le diocèse prenne fin et que pour cela l’élection d’un nouvel évêque soit d’abord suspendue. Le pape devrait nommer directement un administrateur apostolique pour une période intérimaire.
«Ramener la paix dans le diocèse»
Son profil, selon le vicaire général du diocèse de Coire pour la Suisse centrale, serait celui d’un homme ayant le charisme de ramener la paix dans le diocèse et qui serait reconnu par toutes les parties.
Cette personne devrait préparer le terrain pour que, peut-être dans six ans, il puisse y avoir un choix responsable avec une meilleure participation de l’Eglise locale. Face à la réalité du diocèse de Coire, actuellement déchiré et divisé sur un certain nombre de questions, Martin Kopp plaide pour une pause, car «nous avons besoin de temps, de sorte qu’avant tout la confiance, la paix et la tranquillité puissent revenir».
Solution temporaire: une nomination directe par le Saint-Siège
Il souhaite que Coire, après une longue période de division – à l’exception de la période où Mgr Amédée Grab était évêque de Coire après le départ de Mgr Haas pour Vaduz -, puisse avoir enfin comme évêque une figure «intégrative».
En Suisse, contrairement aux diocèses de Lausanne-Genève-Fribourg, de Sion et de Lugano – où l’évêque est nommé librement par le Saint-Siège – dans les diocèses de Coire, Bâle et St-Gall, les évêques sont élus selon diverses procédures. Dans le diocèse de Coire, l’élection de l’évêque est effectuée par le chapitre de la cathédrale. Elle se fait sur une liste de trois candidats proposés par le Saint-Siège. Ce droit du chapitre de la cathédrale est un privilège ecclésiastique.
Pour Martin Kopp, étant donné la situation polarisée que connaît le diocèse, l’actuel chapitre de la cathédrale aurait beaucoup de peine à se mettre d’accord sur un candidat. Pour lui, la meilleure solution est donc la nomination directe d’un administrateur apostolique par le Saint-Siège. (cath.ch-apic/com/be)