St-Maurice: «Le Temps» s'enthousiasme pour le théâtre itinérant de l'abbaye

St-Maurice, 30 juillet 2015 (cath.ch-apic) Un spectacle à la fois érudit et drôle, dans lequel «le spectateur est initié aux mystères de l’abbaye sans être assommé». C’est ainsi que le quotidien romand «Le Temps» du 30 juillet 2015 décrit le théâtre itinérant qui se déroulera du 11 août au 6 septembre à St-Maurice, en Valais, dans le cadre des 1500 ans de l’abbaye.

«Des hommes et des siècles», mis en scène par le Chaux-de-Fonnier Cyril Kaiser, présente quatre tableaux «énergiques» et historiques. Ils sont suivis d’une partie plus mystique, avec sept comédiens professionnels, une chanteuse, une quarantaine de figurants, «de la tragédie, des extases et beaucoup d’humour», assure la journaliste de «Le Temps», qui a assisté aux répétitions.

La représentation a été créée de toutes pièces pour évoquer quelques grands moments de l’histoire des lieux depuis l’an 515, date de fondation de l’Abbaye d’Agaune. Les acteurs et le public se déplaceront ensemble dans différents lieux de la cité et de l’Abbaye où des scènes évoqueront la grande et la petite histoire, à travers le destin de grands hommes qui ont marqué les siècles et ces lieux. Les participants partiront sur les traces du roi Sigismond, de Louis IX (saint Louis), de Napoléon Bonaparte et d’autres personnages héroïques qui ont fait l’histoire de la cité et du monastère. Les représentations auront lieu tous les soirs de la semaine, sauf le lundi.

Le spectacle a été créé par trois artistes romands. Le texte inédit est d’Alain Bagnoud, la mise en scène de Cyril Kaiser, et la scénographie de Fredy Porras. Le jeu sera assuré par la troupe du Saule rieur, accompagnée par plus d’une trentaine de comédiens amateurs et figurants de la région. Les 24 soirées se termineront en apothéose dans le site archéologique du Martolet, lieu des vestiges des anciennes églises de St-Maurice, construites du IVe au XVIIe siècle.

«Le Temps» note que la force de la compagnie du Saule rieur est constituée par un mélange d’érudition, soumise à l’expertise de spécialistes pour les passages historiques, et de liberté de ton.

Le «fort tempérament» de Sœur Claudia en soutien

Le journal note en particulier la présence dans le spectacle de Sœur Claudia Bachmann, des Sœurs de Saint-Augustin, à St-Maurice, une personnalité bien connue dans l’Eglise en Suisse romande, qui joue son propre rôle. Le quotidien en parle comme d’une «religieuse à fort tempérament» et lui consacre un encadré où elle évoque sa vie et son expérience théâtrale. On y apprend entre autres qu’elle est venue à l’âge de 14 ans chez les Sœurs de Saint-Augustin, pour apprendre le français. A 16 ans, en passant devant un atelier des éditions fondées par la congrégation, elle raconte avoir entendu son prénom. «Comme il n’y avait personne, j’ai bien pensé que ça devait venir de là-haut, mais j’ai dit: ‘Seigneur, si c’est toi, il faudra préciser les choses!», raconte-t-elle au journal. Après 10 ans de travail aux éditions, puis 10 autres années au lieu d’entraide Le Caré, à Genève, elle est partie en Afrique, où elle a «beaucoup appris».

Elle avoue avoir toujours aimé et pratiqué le théâtre en privé, «avec les Sœurs pour apprendre le français ou quand on fait carnaval au couvent, mais là, en public, c’est autre chose», plaisante-t-elle. Elle apprécie en particulier la capacité d’improvisation au sein de la troupe du théâtre itinérant. «Ce spectacle me fait beaucoup rire, je le trouve joyeux», confie-t-elle. (apic/lt/rz)