Soudan du Sud: «Je remercierai le pape de nous apporter de l’espoir»

Sœur Beta Almendra, une missionnaire combonienne portugaise installée à Wau, au Soudan du Sud, se réjouit de la visite du pape François, qui débute le 3 février 2023. Elle espère que sa venue pourra renforcer la recherche d’unité, dans un pays profondément divisé.

«Nous sommes en route pour Djouba (la capitale du Soudan du Sud, ndlr), explique la religieuse, dans un message relayé par le bureau portugais de la fondation Aide à l’Eglise en détresse (ACN/AED). Nous sommes si heureux de nous préparer à accueillir le pape. Nous voyageons en convoi, et il devrait nous falloir deux jours pour atteindre Djouba. Nous sommes bien préparés». Sœur Beta va parcourir les 800 km qui séparent Wau de la capitale.

Cette visite papale est une étape importante dans l’histoire du plus jeune pays de la planète, qui n’a obtenu son indépendance qu’en 2011. Personne ne veut être laissé de côté, explique Sœur Beta. «Tout le monde est très attentif aux nouvelles, les attentes sont élevées, il y a beaucoup de joie et d’espoir!».

Promouvoir le dialogue

Le pape François se rend au Soudan du Sud avec un message d’unité et de paix vital pour un pays divisé par les appartenances ethniques et qui a été en guerre pendant la majeure partie des 50 dernières années, y compris pendant la décennie qui a suivi l’indépendance. «Les combats se poursuivent dans certaines régions, la paix n’est pas encore une réalité. C’est quelque chose que nous essayons d’obtenir, et c’est pourquoi le pape vient en pèlerinage, avec d’autres responsables chrétiens. Ils viennent demander, ils viennent promouvoir le dialogue pour que la paix devienne une réalité concrète, qui doit être conquise peu à peu», souligne la religieuse portugaise.

Massacre à quelques heures de l’arrivée du pape

Soeur Beta révèle ce qu’elle dira au pape si elle a la chance de pouvoir lui parler: «La première chose que je ferai sera de le remercier. Merci d’être venu au Soudan du Sud pour rendre visite à ces gens, pour prier avec nous et pour nous donner une véritable espérance, au nom de toute l’Église et du monde. Il est bon de savoir que nous sommes unis, que nous sommes solidaires et que c’est une Église synodale qui marche ensemble et où les gens s’entraident pour atteindre leurs objectifs».

Le pape François sera au Soudan du Sud du 3 au 5 février. Quelques heures seulement avant son arrivée, au moins 20 personnes ont été tuées le 2 février dans le district de Kajo-Keji, à 100 kilomètres au sud de la capitale Djouba. Les violences feraient suite à une dispute concernant du bétail. (cath.ch/pa/acn/com/rz)