Soudan du Sud: Dix chrétiens tués dans une attaque au Emmanuel Christian College
Le 14 mai 2018, une attaque a visé le Emmanuel Christian College (ECC), une école chrétienne située à Goli, dans le district de Yei, au Soudan du Sud. Perpétrée par les forces gouvernementales, l’attaque a coûté la vie à dix personnes: quatre enfants du primaire, un élève du secondaire, trois gardiens, ainsi qu’à un père et son fils réfugiés dans le centre.
Les bureaux, la bibliothèque, les salles de classe de l’établissement et les maisons du personnel ont été vandalisés et pillés. Cette attaque laisse des personnes profondément traumatisées, notamment les professeurs témoins de l’assassinat de leurs élèves, indique l’Association Portes Ouvertes. Les agresseurs ont notamment violé la fille de 14 ans d’un membre du personnel. Le gouverneur de la région a ordonné une enquête sur ces violences, alors que l’anarchie règne dans ce secteur disputé par l’armée gouvernementale et les forces d’opposition.
Prières et justice
Le directeur régional de Portes Ouvertes a exprimé ses condoléances aux personnes touchées par cette attaque, à la jeune fille violée, ainsi qu’aux témoins des violences et des pillages. Il invite les chrétiens du monde entier à prier pour le personnel du Centre et pour l’Eglise du Soudan du Sud. «Nous demandons à la communauté internationale de se mobiliser pour mettre fin aux hostilités au Soudan du Sud et nous exhortons le gouvernement de traduire en justice les auteurs de ces actes», a-t-il déclaré.
L’Emmanuel Christian College
L’ECC a été construit en 2001 par Portes Ouvertes, en partenariat avec l’Eglise Evangélique du Soudan. L’établissement, connu pour l’excellence de son enseignement, assure la formation théologique et la préparation de chrétiens qui se destinent à un ministère auprès des communautés chrétiennes. Depuis la partition entre le Soudan et le Soudan du Sud en 2011, Portes Ouvertes a diminué ses activités au Sud.
La propriété de l’ECC a été cédée à l’Eglise locale. La guerre civile et l’insécurité grandissante ont interrompu à plusieurs reprises le fonctionnement de l’établissement, obligeant la direction à délocaliser certaines formations dans la ville de Yei. Mais pour la plupart, les membres du personnel sont restés sur place. (cath.ch/com/gr)