Les populations déplacées au Soudan sont dans une situation humanitaire très précaire | photo d'illustration © Nando and Elsa Peretti Foundations /Flickr/ domaine public
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Soudan: des organisations chrétiennes appellent à une solution durable

Face aux milliers de morts et aux millions de réfugiés au Soudan, une coalition de six organisations chrétiennes africaines a lancé, le 24 juin 2023, un appel à une solution durable au conflit du Soudan, par un dialogue et une collaboration entre tous les acteurs du pays. Le Soudan traverse depuis le 15 avril, une guerre fratricide entre deux généraux pour le contrôle du pouvoir.

Selon les estimations des organisations humanitaires internationales, plus de 1’800 personnes, à majorité civiles, ont été tuées, et plus de 5’000 autres blessées, depuis le début des affrontements entre les deux camps. Le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés a enregistré près de 2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, et environ 700’000 qui ont traversé les frontières, en quête de sécurité dans les pays voisins: Soudan du Sud, Egypte, Tchad, Ethiopie, République centrafricaine, Erythrée, et Ouganda.

Les infrastructures d’accueil et de transit dans ces pays voisins sont surpeuplées, et les moyens disponibles, déjà limités, sont insuffisants. Les personnes fuyant le Soudan arrivent épuisées après des jours, voire des semaines de voyage, traumatisées par les violences qu’elles ont vu. Elles manquent de nourriture, de soins médicaux et de biens de première nécessité.

Face à ces situations, la Conférence des Eglises de toute l’Afrique (CETA), l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique de l’Est (AMECEA), la Communauté des conseils chrétiens et des Églises des Grands Lacs et de la Corne de l’Afrique (FECCLAHA), l’Eglise ACT de Suède (CoS), Pain pour le monde (BfW) et le Conseil œcuménique des Eglises (COE), ainsi que leurs partenaires, ont signé une déclaration commune. Le texte datée du 24 juin 2023 condamnent «fermement» toutes les formes de violence commis par les deux parties, rappelant que ces actes vont à «l’encontre de la plénitude de la vie du peuple de Dieu».

Les organisations exhortent les belligérantes à s’engager et de revenir à la table des négociations, (…), à  respecter et à protéger les lieux de culte, à condamner tous les actes de violence et de destruction qui ont pris pour cible les églises et les institutions confessionnelles.

Elles ont aussi invité les SAF et les FSR à protéger les enfants, les femmes et les personnes handicapées de toutes les formes de préjudice, à veiller à ce que les lieux de services essentiels, y compris les centres de santé et les écoles, ne soient pas ciblés (…).

Le conflit oppose le Général Abdel Fattah al-Burhane, soutenu par les Forces armées soudanaises (SAF), et son ex-n°2, le Général Mohamed Hamdane Daglo, chef des Forces de soutien rapide (FSR). Ils étaient alliés, en avril 2019 pour renverser le Général Omar el Bechir, au pouvoir à l’époque depuis juin 1989. L’un et l’autre veut diriger seul le pays. (cath.ch/ibc/mp)

Les populations déplacées au Soudan sont dans une situation humanitaire très précaire | photo d'illustration © Nando and Elsa Peretti Foundations /Flickr/ domaine public
4 juillet 2023 | 13:55
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
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