Sion: décès du chanoine Martial-Emmanuel Carraux
Le chanoine Martial-Emmanuel Carraux est décédé à l’âge de 69 ans, à l’hôpital de Sion, le 29 septembre 2016. Ayant contribué à l’essor de l’Oeuvre diocésaine des pèlerinages (ODP), il laisse le souvenir d’un homme d’une grande érudition, passionné de pèlerinage qu’il considérait comme «un enseignement de l’Evangile».
«Le pèlerinage peut devenir une catéchèse. C’est l’enseignement de tout l’Evangile, avec une Bible de pierre», lançait Martial Carraux, lors de la rencontre des Conseils de Communauté, à Sion, en février dernier. Il faisait allusion à l’architecture, aux sculptures et aux vitraux des églises et cathédrales, buts de pèlerinage qui, selon lui, constituaient un enseignement où l’on trouvait «le message de l’espérance sculpté dans la pierre par nos ancêtres».
La transmission de l’Evangile par le pèlerinage
«Avec Martial, le pèlerinage commençait à la montée dans le car, au départ, et se terminait à la descente du car, à l’arrivée», se souvient, ému, Jean-Michel Mayoraz, actuel responsable de l’ODP. Ce collaborateur de longue date de Martial Carraux raconte la passion de la transmission de l’Evangile à travers le pèlerinage qu’avait le chanoine. «Il étudiait ses pèlerinages de façon merveilleuse et, sur place, captivait son auditoire». Il évoque son immense culture, son sens de l’humour et le plaisir «par dessus tout» de partager ses connaissances avec les gens «dont il restait très proche».
Entré à l’ODP en 1990 comme directeur spirituel, Martial Carraux a su donner un grand essor à l’institution créée en 1986, avec notamment l’organisation des voyages en Terre sainte, à Einsiedeln, en France. En plus des deux déplacements à Lourdes, il effectuait cinq à six pèlerinages par année. «Il rechignait à déléguer et assumait jusqu’au bout les voyages qu’il préparait. Il allait jusqu’au bout de tout ce qu’il entreprenait», relève encore Jean-Michel Mayoraz.
«Les pèlerinages: c’était son charisme et le lieu où il l’exerçait pleinement»
Mgr Lovey, évêque de Sion, parle d’un homme «passionné par l’affaire des pèlerinages». «C’était son charisme et le lieu où il l’exerçait pleinement», ajoute l’évêque qui se souvient d’un homme énergique ayant une grande connaissance de l’Europe des pèlerinages.
Cheville ouvrière du pèlerinage diocésain
Le diocèse de Sion lui doit le pèlerinage diocésain de la miséricorde qui emmènera 800 personnes à Rome, fin octobre. «Même si on a déjà organisé un voyage en 2013, c’est l’année de la miséricorde, il faut y aller!», lançait-il à l’équipe de l’ODP il y a un an. Soumettant l’idée à Mgr Lovey, avec le projet d’un car de 70 personnes, ce dernier avait eu l’idée d’étendre l’initiative à tout le diocèse.
Martial Carraux est né en 1947. Il a été ordonnée prêtre en 1975, après avoir songé un temps à entrer dans la congrégation des chanoines du Grand-Saint-Bernard. Il a été curé, entre autres, de Morgins et Troistorrents. Il a été le chapelain de la basilique de Valère et vicaire épiscopal avant d’entrer à l’ODP. (cath.ch/bh)