Kenya: Les journalistes catholiques africains s’engagent dans la prévention des conflits
Séminaire de l’Union catholique africaine de la presse UCAP
Nairobi, 28 juillet 2012 (Apic) Quelque 70 journalistes catholiques de treize pays d’Afrique, réunis du 23 au 26 juillet 2012 à Mombasa, au Kenya, se sont engagés à utiliser les valeurs africaines dans leur travail d’information, en vue de contribuer à la consolidation de la paix et à la prévention des conflits dans leur continent.
Organisé par l’Union catholique africaine de la presse (UCAP), ce séminaire portait sur le rôle des moyens de communication dans les domaines de la résolution des conflits, de la construction de la paix et de la promotion de la bonne gouvernance, rapporte le Service d’information catholique pour l’Afrique (CISA).
A l’issue de leurs travaux, les participants, en provenance du Kenya, du Burkina Faso, d’Ouganda, de Tanzanie, du Ghana, d’Afrique du Sud, du Zimbabwe, d’Ethiopie et d’autres pays d’Afrique, ont estimé que lors de médiations dans les conflits et la consolidation de la paix, les sensibilités culturelles africaines devraient être prises en compte par les médias.
Tenir compte de la sagesse africaine
«Nous pouvons emprunter ce processus de la traditionnelle sagesse africaine, ce qui nous permettra d’établir des ponts entre les parties en conflit», a notamment souligné lors de la clôture du séminaire le Père Janvier Gustave Yameogo, un prêtre burkinabé qui travaille à Rome au sein du Conseil pontifical des Communications sociales.
Il a exhorté les journalistes catholiques africains à continuer de soutenir leur Eglise en Afrique, en particulier dans la diffusion de l’exhortation apostolique «Africae munus», fruit des travaux du 2e Synode pour l’Afrique organisé en octobre 2009. C’est à ses yeux «la ligne directrice du programme pastoral de l’Eglise en Afrique».
«Votre contribution en tant que journalistes catholiques à faire connaître ce document est d’une importance vitale pour l’Eglise catholique en Afrique», a-t-il souligné. Il a ajouté que le Vatican soutiendra toujours le travail des médias en Afrique, mais que pour que ce soutien produise les résultats escomptés, les journalistes catholiques devront, sans cesse, œuvrer «dans le cadre du travail pastoral de l’Eglise».
Cet appel a aussi été lancé par le secrétaire général adjoint du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SECAM), le Père Martinho Maulano, du Mozambique. Dans une communication lors du séminaire, il a souligné que les efforts que mène l’Eglise en faveur de la paix ne serviront à rien si les journalistes catholiques ne soutiennent ces initiatives. Il a également insisté sur la nécessité de diffuser l’exhortation apostolique «Africae munus»: «Une fois encore, je vous lance un appel pour soutenir l’Eglise sur le continent dans la vulgarisation de ce document. Utilisez votre style puissant et vos connaissances, afin d’aider l’Eglise à propager ce message! «
L’UCAP n’a pas suivi la dissidence de l’UCIP
De son côté, le journaliste burkinabé Alexandre Le Grand Rouamba, président de l’UCAP, a demandé à ses confrères et consœurs du continent d’appuyer «pleinement» leur organisation, à la fois moralement et financièrement. Car, a-t-il dit, celle-ci ne reçoit plus de financement de l’Union catholique internationale de la presse (UCIP), dissoute suite à son 22e congrès mondial tenu à Ouagadougou, au Burkina Faso, en septembre 2010. C’était la dernière grande manifestation publique de l’UCIP, le Vatican ayant révoqué le 23 mars 2011 la reconnaissance canonique de cette organisation catholique internationale dont les origines remontent à 1927. Dans une lettre signée du cardinal Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs (CPL) à Rome, et datée du 23 mars 2011, l’UCIP se voyait désormais interdire d’utiliser l’adjectif catholique dans son nom, en vertu du canon 300 du Code de droit canonique.
La prochaine réunion de l’UCAP aura lieu en 2013, au Mali ou en République démocratique du Congo (RDC). (apic/ibc/be)