Saint-Siège et Japon: œuvrer ensemble pour la promotion de la paix
Le Saint-Siège et le Japon peuvent travailler ensemble à la promotion de la paix, estime Mgr Paul Richard Gallagher. Le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats s’exprimait le 12 octobre 2017 lors d’un colloque organisé par l’ambassade du Japon à l’Université pontificale grégorienne de Rome pour célébrer le 75e anniversaire des relations diplomatiques avec le Saint-Siège.
Mgr Paul Richard Gallagher s’est ainsi engagé à collaborer avec les autorités japonaises pour construire une authentique culture de paix, y compris «dans la difficile et complexe configuration internationale actuelle». Il faut soutenir, a-t-il poursuivi, la promotion de la paix et du désarmement «contre toute tentation d’une logique des armes et de la guerre». Le contexte menaçant du nucléaire nord-coréen est en arrière-plan.
Appel pour le désarmement nucléaire
Lors de sa visite au mémorial d’Hiroshima en 1981, a rappelé Mgr Gallagher, le pape Jean Paul II avait lancé un appel à la paix et au désarmement. De son côté, l’ambassadeur du Japon a également appelé à une collaboration accrue entre son pays et le Saint-Siège pour la paix et le désarmement nucléaire.
«Le Japon a fait l’expérience de la tragédie de la guerre» et de la bombe atomique, avait pour sa part mentionné le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, lors de la messe commémorative célébrée le 11 octobre dernier à l’église du Gesù à Rome. C’est pourquoi ce pays peut être un acteur de réconciliation de la famille des nations, avait-il ajouté.
Relations diplomatiques établies en 1942
Les relations diplomatiques entre le Japon et le Saint-Siège ont été établies en 1942, en pleine Seconde guerre mondiale. Pie XII était alors sur le trône de Pierre et avait par le passé noué des relations étroites avec le contre-amiral Etienne Shinjiro Yamamoto (à ne pas confondre avec l’amiral Isoroku Yamamoto, commandant les forces navales japonaises et organisateur de l’attaque surprise contre Pearl Harbor, ndlr). Shinjiro Yamamoto, un catholique, fut proche conseiller de l’empereur du Japon.
Dans son intervention à la Grégorienne, Mgr Gallagher a également salué les liens entre l’empire du Japon et la Compagnie de Jésus, remontant aux origines de cette dernière avec la première évangélisation de l’archipel par saint François-Xavier (1506-1552). Le pape François est en outre, a-t-il ajouté, «un grand admirateur de la pérenne sagesse japonaise». (cath.ch/imedia/xln/be)