Le Saint-Siège annonce la mort d’un évêque chinois, décédé le 14 février
Mgr Casimir Wang Milu, évêque émérite de Tianshui, dans la province de Gansu, en Chine continentale, est mort le 14 février 2017, a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège le 28 février. Il avait été «démissionné» par le Saint-Siège en 2003, pour des problèmes de «santé mentale».
Le prélat âgé de 74 ans, issu des rangs de l’Eglise catholique dite «clandestine» – c’est-à-dire non reconnue légalement par le pouvoir – , a succombé d’une hémorragie cérébrale. «Un grand nombre de fidèles», précise la note, lui ont rendu hommage en participant aux funérailles le 18 février. L’actuel évêque ordinaire du diocèse, Mgr Jean Wang Ruowang, est son frère cadet.
Démissionné par le Saint-Siège, pour des problèmes de «santé mentale»
Mgr Wang Milu est entré au séminaire du Sacré-Cœur à Tianshui en 1956. Pendant la Révolution culturelle, il est arrêté et condamné à trois ans de prison. Le 16 juillet 1980, peu avant la libéralisation des activités religieuses, il reçoit l’ordination sacerdotale. Quelques mois plus tard, le 28 janvier 1981, il est secrètement ordonné évêque de Tianshui par Mgr Pierre Joseph Fan Xueyan, évêque de Baoding.
En 1983, il est encore arrêté et condamné à dix ans de réclusion pour son activité pastorale. En 1993, il reprend la direction du diocèse. Le 25 juillet 2003, il accepte de renoncer au gouvernement pastoral diocésain. Le Saint-Siège lui avait demandé de se retirer de toute fonction de gouvernement, certains de ses actes faisant douter de sa «santé mentale», explique l’agence d’information des Missions étrangères de Paris Eglises d’Asie.
En présence de prélats clandestins
Eglises d’Asie informait dès le 20 février que l’inhumation avait eu lieu dans un cimetière situé à proximité de Daxiangshian, le village natal de l’évêque, en présence de prélats clandestins, sans que la police, présente aux alentours, n’empêche le déroulement de la cérémonie.
D’après un laïc appartenant à la communauté ›clandestine’ de Tianshui, cité par l’agence de presse catholique asiatique Ucanews, il aurait «ordonné diacre un enfant de 8 ans», tandis que d’autres témoignages rapportent qu’il aurait ordonné prêtre un lama tibétain. Des informations démenties par certaines sources, proches de sa famille.
«A travers toutes ces années et en dépit des difficultés, il a eu à cœur d’évangéliser sans relâche, en visitant les fidèles, sans cesse sur les routes de montagne», confie un fidèle à Eglises d’Asie. Le Saint-Siège, quant à lui, reconnaît en Mgr Wang Milu, un prélat «humble, zélé et charitable». (cath.ch/imedia/ah/be)