Saint-Imier: Michel Monnerat, diacre par vocation
C’est en l’église de Saint-Imier, dans l’après-midi du dimanche 12 septembre 2021, que Michel Monnerat, animateur pastoral dans la paroisse du Vallon, marié et père de trois enfants, a été ordonné diacre permanent avec le consentement de son épouse.
Pascal Tissier, SCJP
Autour de Michel Monnerat, ce ne sont pas moins de deux cent cinquante personnes – chorale et célébrants compris – qui ont participé à cette célébration solennelle présidée par Mgr Denis Theurillat. «Michel devient le huitième diacre permanent actif du Jura pastoral et rejoint ainsi les 123 diacres incardinés dans notre évêché», s’est réjoui l’évêque émérite du diocèse de Bâle, sorti de sa retraite par amitié.
Un signe du ciel
Signe du «ciel»? A un jour près, seule une cinquantaine de personnes aurait pu entrer dans l’église de Saint-Imier pour assister à l’ordination diaconale de Michel Monnerat. Mais voilà, à la veille de l’entrée en vigueur du certificat COVID, la fête a été à l’image du ciel: radieuse.
Il y a eu la procession d’entrée en musique avec une trentaine de prêtres, de diacres et d’agents pastoraux pour accompagner Mgr Denis Theurillat jusque dans le chœur de l’église. Après avoir salué l’évêque, l’abbé Henri Moto, curé de Saint-Imier, a appelé l’ordinand: «Que Michel Monnerat s’approche pour recevoir l’ordination». Debout au premier rang des bancs, auprès de son épouse Nathalie et de ses trois enfants, l’animateur en paroisse s’est avancé vers l’autel en clamant: «Me voici!» Puis, c’est l’abbé Agnell Rickenmann, Supérieur du Séminaire diocésain Saint-Béat à Lucerne et responsable diocésain de la formation, qui a présenté le candidat à l’évêque, confirmant qu’il était apte à la diaconie. D’une manière très solennelle Mgr Denis a accepté l’élection du candidat: «Avec l’aide du Seigneur, Michel Monnerat, nous te choisissons comme diacre, une approbation marquée par un tonnerre d’applaudissements.
Dans son homélie, l’évêque a rappelé la mission première du diacre qui doit «porter le souci des plus faibles, des marginaux et des exclus, des malades et des pauvres»: «C’est pour moi la plus belle définition du ministère diaconal. Mais attention, de ne pas passer sur cet engagement comme chat sur braise». En regardant «son» candidat, Mgr Denis a ajouté «qu’à travers cette ordination – l’un des sept sacrements de l’Église – Michel est appelé à devenir un exemple et un modèle à suivre, dans sa famille, dans un service spécialisé de l’Église, voire de la société, et au cœur de l’Équipe pastorale dans laquelle il se trouve».
Avec le consentement de son épouse
Poursuivant un rituel parfaitement «ordonné», Mgr Denis a invité l’épouse de Michel à rejoindre son mari près de l’autel: «Nathalie, acceptez-vous que votre mari soit ordonné diacre et êtes-vous prête à l’accompagner dans ce nouveau ministère?» Sa main glissée dans celle de son époux, Nathalie a souri : «Oui, je l’accepte».
Mgr Denis a alors posé plusieurs questions à l’ordinand, sur sa volonté de vivre pleinement un ministère diaconal. À la promesse de Michel, l’évêque a clamé: «Que Dieu lui-même achève en toi ce qu’il a commencé».
L’accolade de paix
Comme le veut la liturgie de l’ordination, Michel s’est prosterné en s’allongeant au pied de l’autel. Puis, après la litanie des saints, il s’est relevé pour s’incliner devant l’évêque. Mgr Denis a alors imposé ses mains sur la tête de l’ordinand afin de lui transmettre la grâce sacramentelle et l’a ordonné au diaconat.
Symboliquement, ce sont Chloé, Maëlle et Noah, ses trois grands enfants, qui sont venus aider leur père à revêtir l’étole. Puis Mgr Denis a remis un évangéliaire au nouveau diacre avant de lui faire l’accolade de paix, geste imité aussitôt par la trentaine de diacres, prêtres et agents pastoraux présents en aube dans le chœur de l’église.
Avant l’envoi, Michel Monnerat a tenu à remercier l’évêque, ses collègues présents, ainsi que tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette ordination, dont l’excellente Sainte-Cécile du Vallon de Saint-Imier, renforcée pour l’occasion par des animateurs et des jeunes des Montées vers Pâques, avec Samuel Fringeli et Corinne Presset-Pache au clavier, une chorale dirigée par Elisabeth Chappatte. S’adressant à l’assistance, le diacre fraîchement ordonné a encore exprimé sa joie et a invité tout le monde à le retrouver sur le parvis de l’église pour un apéritif dînatoire. (cath.ch/scjp/mp)