Sacerdoce : le pape François appelle à ne pas se contenter d’une vie «normale» et «tiède»
Les prêtres ne doivent pas mener une «vie normale» ou «tiède» mais, au contraire, aspirer à «la sainteté». C’est l’invitation du pape François aux prêtres de la communauté du Séminaire pontifical lombard, le 25 janvier 2016, au Vatican. Le pape les a aussi invités à évangéliser à travers la voie de la «simplicité», dans la vie quotidienne comme dans le langage.
Devant les jeunes prêtres accueillis à Rome pour leurs études dans l’établissement géré par la Conférence épiscopale de Lombardie, le pape François a mis en garde contre la tentation «de la normalité», c’est-à-dire de devenir «un pasteur à qui suffit une vie ›normale’». Et l’évêque de Rome de critiquer l’affadissement du prêtre qui se focaliserait sur des «attentions à recevoir», jugeant le ministère «sur la base de ses succès» et se livrant «à la recherche de ce qui lui plaît, devenant tiède et sans véritable intérêt pour les autres».
«L’avenir de l’Eglise»
Pour le chef de l’Eglise catholique, la «normalité» des pasteurs doit au contraire se traduire par ni plus ni moins que «la sainteté pastorale, le don de la vie». C’est «la destination à atteindre», a-t-il assuré devant les prêtres venus d’Italie et des quatre coins du monde. «Si un prêtre choisit d’être seulement une personne normale, a insisté le pontife, il sera un prêtre médiocre, ou pire».
Encourageant donc les prêtres étudiants à être «l’avenir de l’Eglise selon le cœur de Dieu» et non «selon les préférences de chacun ou les modes du moment», le pape François a invité à évangéliser par «la voie de la simplicité». Une simplicité de vie «qui évite toute forme de dualité et mondanité», jusqu’au langage, appelé à annoncer le Christ et non «des doctrines complexes».
Le pape François a également rappelé que la connaissance des disciplines théologiques n’était pas «une fin en soi» et ne pouvait être séparée de la prière et de la pastorale, c’est-à-dire de «la rencontre réelle avec les personnes». Enfin, il a souligné la nécessité «du contact et de la proximité avec l’évêque», «Père du diocèse», sous peine de s’isoler du corps diocésain et de voir sa fécondité diminuer. C’est le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan, chef-lieu de la Lombardie, qui avait ouvert la rencontre au nom des présents. (cath.ch-apic/imedia/ak/pp)