Rome: reconnaissance des vertus héroïques de Madeleine Delbrêl

Le pape François a approuvé le 26 janvier 2018 la promulgation de décrets de la Congrégation pour les causes des saints, concernant notamment Madeleine Delbrêl (1904-1964),  connue pour son engagement social dans le monde ouvrier et son dialogue avec les communistes. C’était «l’une des plus grandes mystiques du XXe siècle», déclarait feu le cardinal Carlo Maria Martini, archevêque émérite de Milan.

En plus de la reconnaissance du martyre de 19 religieux et religieuses morts en Algérie entre 1994 et 1996, le pape François a approuvé le 26 janvier 2018 la publication d’autres décrets de la Congrégation pour les causes des saints, a annoncé le Saint-Siège le 27 janvier. Parmi, ces décrets, la reconnaissance d’un miracle obtenu par l’intercession d’une Française, et des vertus héroïques de Madeleine Delbrêl.

Cette laïque française s’est convertie au catholicisme à l’âge de 20 ans. Elle s’engage dans le scoutisme puis crée ce qui est désormais connu comme les ›équipes Madeleine Delbrêl’. L’objectif est «d’être le Christ» et non seulement de «travailler pour le Christ». Elle a également laissé une importante œuvre littéraire. La reconnaissance d’un miracle obtenu par son intercession sera nécessaire à son éventuelle béatification.

Reconnaissance d’un miracle

La Bienheureuse Nazaria Ignazia de Sainte Thérèse de Jésus (1889-1943), une religieuse espagnole morte à Buenos Aires (Argentine), est la fondatrice de la Congrégation des Sœurs missionnaires croisées de l’Eglise. Béatifiée en 1992, la reconnaissance d’un miracle ouvre la voie à sa canonisation.

Mère Alphonse Marie Eppinger (1814-1867), une Française, est la fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Très Saint Sauveur, qui compte désormais 2’000 membres dans dix pays. La reconnaissance d’un miracle ouvre la voie à sa béatification.

Cleia Merloni (1861-1930), religieuse italienne, est la fondatrice de l’Institut des Apôtres du Sacré-Cœur de Jésus. Cette congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière est présente dans 14 pays et compte environ 1’300 religieuses. La reconnaissance d’un miracle ouvre la voie à sa béatification.

Sœur Marie Crucifiée de l’Amour divin (1892-1973), religieuse italienne, est la fondatrice des Apôtres du Sacré-Cœur, institut particulièrement centré sur la pastorale où les prêtres manquent. La reconnaissance d’un miracle ouvre la voie à la béatification de cette fille spirituelle du saint Padre Pio.

Reconnaissance du martyre

Mgr Pierre Claverie et 18 religieux et religieuses morts en Algérie entre 1994 et 1996 – seize Français, deux Espagnoles et un Belge – ont été tués en «haine de la foi», au cours de la guerre civile opposant le gouvernement algérien à des groupes islamistes. Cette reconnaissance ouvre la voie à leur béatification.

Veronica Antal (1935-1958), laïque roumaine, membre de l’ordre franciscain séculier, n’a pu répondre à sa vocation religieuse à cause de la fermeture des ordres religieux en Roumanie, qui était à l’époque dans l’orbite soviétique. Alors qu’elle rentrait de la messe, un homme tente sans succès de la violer et finit par l’assassiner. Cette reconnaissance ouvre la voie à sa béatification.

«Servir Jésus dans le pauvre»

Le Père Ambrosio Grittani (1907-1951), prêtre diocésain italien, est le fondateur de l’Institut des Sœurs oblates de saint Benoît-Joseph Labre. Ces religieuses, dont la vocation est de «servir Jésus dans le pauvre», sont désormais présentes en Italie, en Albanie et au Nigéria. La reconnaissance d’un miracle obtenu par son intercession sera nécessaire à son éventuelle béatification. (cath.ch/imedia/xln/be)

 

Madeleine Delbrêl, née en 1904, s’est installée à Ivry-sur-Seine en 1930 et y vécut jusqu’à sa mort le 13 octobre 1964 | © Amis de Madeleine Delbrêl
27 janvier 2018 | 14:33
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 2  min.
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