Rome publie le 25 octobre une Instruction sur la sépulture et la crémation
Une Instruction de la Congrégation romaine pour la Doctrine de la foi sur la crémation sera rendue publique le 25 octobre 2016, a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège le 21 octobre. Intitulée Ad resurgendum cum Christo, cette instruction concerne la sépulture des défunts et la conservation des cendres en cas de crémation.
Elle sera présentée par le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi (CDF), par le Père Serge-Thomas Bonino, secrétaire de la Commission théologique internationale, et par Mgr Angel Rodríguez Luño, consulteur de la CDF.
Les chrétiens ont longtemps privilégié le rite de l’inhumation, car à la mort, traditionnellement, le corps retourne dans la terre. Au XIXe siècle, les militants anticléricaux avaient pris l’habitude de se faire incinérer, ce qui était pour eux une façon de rejeter toute idée de résurrection des corps. L’Eglise ne refuse plus la crémation à condition que celle-ci ne soit pas envisagée par opposition et provocation à la foi catholique.
L’Eglise a longtemps été opposée à la crémation
L’Eglise a longtemps été opposée à la crémation, mais aujourd’hui, un pays comme la Suisse est devenu le «champion d’Europe» de l’incinération, avec près de 90% de crémations aujourd’hui contre 30% il y a 3 décennies.
C’est en 1963 que le Vatican a autorisé la crémation à condition qu’elle ne soit pas choisie pour des raisons contraires à la foi chrétienne. Après tout, Dieu est bien capable de ressusciter tous les individus qu’il a créés, qu’ils soient noyés ou brûlés Il n’en reste pas moins que l’Eglise préfère l’inhumation, note le Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle de la Conférence des évêques de France.
Ni dispersion des cendres ni conservation à domicile
La position actuelle des évêques français n’est pas encore totalement arrêtée, relève le Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle. Certes, l’Eglise ne refuse pas la crémation (sauf si elle est faite en rejet de la foi chrétienne), mais celle-ci doit avoir lieu après les funérailles à l’église. L’Eglise porte un soin particulier à la destination des cendres. C’est pourquoi les responsables pastoraux ont le devoir d’avertir les familles qu’il y a là un enjeu important pour l’Eglise, qui n’approuve ni la dispersion ni la conservation à domicile. Les cendres doivent être déposées dans un lieu de mémoire. (cath.ch-apic/imedia/com/cef/be)