Pius Segmüller confiant dans l’avenir de la Garde pontificale
Rome: Prise de fonction du nouveau Commandant de la Garde suisse
Rome, 2 août 1998 (APIC) Près de trois mois après le drame du 4 mai, qui a coûté la vie, le soir de sa nomination, au commandant de la Garde suisse pontificale Alois Estermann (ainsi qu’à son épouse et au jeune garde suisse valaisan Cédric Tornay), son successeur est entré en fonction samedi au Vatican. Le Lucernois Pius Segmüller est le 33ème Commandant de la Garde suisse. Le vice-commandant, le Saint-Gallois Elmar Mäder, est également entré en fonction le 1er août, jour de la fête nationale helvétique.
Répondant samedi à l’agence de presse catholique CIC à Rome, Pius Segmüller s’est exprimé avec confiance sur l’avenir de la Garde suisse. «Naturellement, a-t-il déclaré, les membres de la troupe au service du pape restent tristes et marqués par les événements tragiques du 4 mai. Mais on ne peut pas porter le deuil éternellement. Mes soldats sont hautement motivés. Ils savent pourquoi ils sont là et sont pleins de courage pour l’avenir. On peut désormais retourner à notre tâche». Ne voulant manifestement pas tout chambouler le fonctionnement de la Garde suisse, Pius Segmüller reste prudent: «Il s’agit maintenant d’abord de me familiariser en profondeur à ma nouvelle fonction pour mieux connaître mon travail et celui de mes collaborateurs. Ensuite seulement viendra le temps où il sera nécessaire de faire des changements ou au contraire d’envisager de ne rien changer»
Une vocation dans la suite logique de sa foi
Dans une interview accordée à l’APIC, il y a deux mois, lors de sa nomination par Jean Paul II à la tête de la Garde suisse, Pius Segmüller avait dit sa joie d’avoir été choisi pour ce poste important. Pour lui, sa nouvelle fonction n’est pas seulement un défi professionnel. Il la considère également comme une vocation dans la suite logique de sa foi. Pius Segmüller, avant de venir à Rome, était membre pratiquant de la paroisse catholique de Burgdorf, dans le canton de Berne.
Né le 8 mars 1952 à Emmen, dans le canton de Lucerne, Pius Segmüller est originaire d’Alstätten (canton de St-Gall). Il a été fait citoyen d’honneur de Randa (canton du Valais) en raison de son engagement lors de la catastrophe qui toucha la localité. Marié à une femme de confession protestante, le colonel Segmüller est père de deux enfants. De langue maternelle allemande, il parle très bien le français – il a commandé à l’armée un bataillon de sauvetage mixte, puis un régiment d’hôpital en Valais, également composé d’Alémaniques et de Romands -. Il connaît également l’anglais et l’italien.
Après des études de maître secondaire à l’Université de Zurich et une période d’enseignement, le futur commandant de la Garde suisse suit l’académie militaire de l’Ecole Polytechnique fédérale de Zurich (1980 et 1985), les cours d’Etat-major de Berne et l’Institut suisse de police de Neuchâtel (1995 et 1996). Il est ainsi durant 13 ans militaire de carrière dans les troupes de sauvetage, avant de redevenir milicien. Avant d’être choisi par le pape il travaillait à l’Office de sécurité du canton de Berne en tant que responsable de l’instruction et l’engagement en cas de catastrophe.
Elmar Theodor Mäder, vice commandant, est juriste de formation (licence en droit de l’Université de Fribourg en 1990). Il est âgé de 34 ans. Né à Henau (St-Gall), Elmar T. Mäder est marié et père de trois enfants. Lieutenant à l’armée, il a été greffier de tribunal, employé dans une société fiduciaire avant de se mettre à son compte comme réviseur et conseiller juridique et fiscal. (apic/cic/ba/be)