La théologienne française Anne-Marie Pelletier a été nommée à la commision sur le diaconat féminin | © Corinne Simon/Ciric
Vatican

Rome: plus de femmes doivent s’engager dans l’accompagnement spirituel

Il faut «un plus grand nombre de femmes» engagées dans l’accompagnement spirituel, demande le théologien David Lonsdale dans l’édition de mai de Donne Chiesa Mondo, le supplément féminin de L’Osservatore Romano. Le journal du Vatican aborde le lien entre le «soin» de l’Eglise et les femmes.

De nombreuses femmes se sentent plus confiantes et libres lorsqu’elles discutent de leur vie personnelle et des questions de foi avec une autre femme, observe le théologien. De même, certains hommes apprécient le point de vue d’une femme dans leur vie spirituelle et veulent valoriser cette dimension féminine.

Présence accrue des femmes au séminaire

Si de nombreuses religieuses ou laïques, à travers l’apostolat jésuite, jouent déjà un rôle important en matière d’accompagnement et de formation spirituelle des jeunes adultes dans le monde, le théologien relève que ce n’est pas suffisant pour répondre aux besoins des fidèles. Il est donc nécessaire «qu’un plus grand nombre de femmes» s’engage sur ce terrain, demande-t-il.

Egalement interrogée dans ce numéro, la bibliste Anne-Marie Pelletier plaide, dans le sillage du cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, pour une plus grande présence des femmes dans l’enseignement au séminaire. Les prêtres ne peuvent selon elle, promouvoir «le visage maternel» de l’Eglise sans commencer par «se faire enseigner par les femmes», lesquelles savent ce que c’est d’être mère, pointe-elle.

La créativité ingénieuse des femmes

Sans altérité, la vie «s’appauvrit», résume la théologienne française. Selon elle, les femmes ont cette capacité à prendre soin de l’Eglise sans chercher à rétablir «un ordre ancien qui fait défaut», et en particulier dans les communautés qui n’ont pas de prêtres, souligne celle qui vient d’être nommée par le pape François membre d’une nouvelle commission visant à étudier le diaconat féminin. Cette «créativité ingénieuse» des femmes est en parfaite syntonie avec la manière d’agir du Christ dans l’Evangile.

Pour le Père Maurizio Botta, membre de la Confédération des oratoriens de saint Philippe Néri, également sollicité sur ce point, ce besoin de formatrices dans les séminaires ne doit cependant pas devenir une «idéologie». Selon lui, il serait bon que les futurs prêtres soient envoyés dans des familles au cours de leur formation et rencontrent davantage de sœurs cloîtrées et de mères de familles. (cath.ch/imedia/cg/be)

La théologienne française Anne-Marie Pelletier a été nommée à la commision sur le diaconat féminin | © Corinne Simon/Ciric
4 mai 2020 | 17:28
par I.MEDIA
Temps de lecture : env. 2  min.
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