Rome: Office œcuménique pour les victimes du crash de l’A320

Rome, 31 mars 2015 (Apic) Les ambassades d’Allemagne, d’Espagne et de France auprès du Saint-Siège ont organisé, le 30 mars 2015 à Rome, un office œcuménique à la mémoire des 150 victimes du crash de l’Airbus A320, dans les Alpes françaises, il y a six jours.

Dans l’église nationale allemande Santa Maria dell’Anima, au cœur de Rome, de nombreux membres du corps diplomatique auprès du Saint-Siège ont assisté à cette cérémonie, a constaté l’agence I.MEDIA. Dans une église comble, l’office œcuménique était notamment mené par le pasteur luthérien évangélique Jens-Martin Kruse, le recteur de Santa Maria dell’Anima Mgr Franz Xaver Brandmayr, le conseiller ecclésiastique de l’ambassade de France près le Saint-Siège Mgr Jérôme Angot, et le sous-secrétaire du Conseil pontifical de la culture, l’Espagnol Mgr Melchor Sánchez de Toca y Alameda.

Après des cantiques et la lecture de plusieurs psaumes et passages bibliques en allemand, espagnol et français, le pasteur Jens-Martin Kruse a évoqué la tragédie dans laquelle ont péri 150 personnes, parmi lesquelles une cinquantaine d’Espagnols et plus de 70 Allemands, dont 16 lycéens. «Ainsi, a-t-il regretté, de nombreux chemins d’existence, de nombreuses espérances, tant de désirs et de possibilités, une grande croissance, des avenirs et des investissements de vie ont été détruits, brutalement».

Maintenir sa confiance en Dieu

«Comment est-il possible qu’un être humain fasse cela à d’autres êtres humains?», s’est interrogé le pasteur luthérien, en référence au geste du copilote allemand Andreas Lubitz, très probablement responsable de cette catastrophe aérienne. Si la confiance dans la technique et dans les hommes est secouée par ce type d’évènements, a-t-il poursuivi, la confiance en Dieu connaît aussi quelques déchirements devant un tel monde qui semble «en morceaux».

Pour autant, le pasteur Jens-Martin Kruse a invité l’assemblée à maintenir sa confiance en Dieu. Cette confiance, a-t-il assuré, a été révélée par le Christ «non comme une fin joyeuse ou à bon marché, non comme un sauvetage extraordinaire de la mort, mais comme une vie nouvelle qui naît de la mort (…) Cette certitude n’efface pas le désespoir pour la catastrophe aérienne», a-t-il reconnu, mais elle offre «un cadre pour notre deuil et notre peine», car la mort n’aura pas le dernier mot. La cérémonie s’est terminée avec le chant du Notre-Père en latin et un cantique en allemand. (apic/imedia/ami/rz)

31 mars 2015 | 07:23
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
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