Rome: Jean-Paul II rappelle l’importance de la confession individuelle

«Le sacrement de réconciliation n’est pas une psychothérapie»

Rome, 1er avril 2001 (APIC) «Il ne faut pas confondre le sacrement de réconciliation avec une technique de psychothérapie» a affirmé Jean Paul II lors d’une audience accordée le 31 mars à la pénitencerie apostolique, aux pères «pénitenciers» des basiliques majeures de Rome et aux jeunes prêtres et séminaristes venus à Rome suivre une formation sur le sacrement de réconciliation. Le pape a rappelé que l’absolution collective sans confession individuelle doit rester «un fait extraordinaire».

Le pape a voulu, lors de cette audience annuelle, rappeler «quelques aspects de spéciale importance» concernant le sacrement de réconciliation. «Un sacrement qui est, rappel Jean Paul II, si important pour la vie de l’Eglise». «Le prêtre et le pénitent, pour que le sacrement soit valide doivent se tenir fidèlement à ce que l’Eglise enseigne, a-t-il affirmé.»

Pour le pape, le prêtre doit tout d’abord se sentir le devoir d’offrir au pénitent son temps et sa patience compréhensive», il ne peut donc «refuser de confesser celui qui lui demande et qui est disposé à recevoir l’absolution».

«Pour l’absolution pénitentielle, a-t-il affirmé, la formule à utiliser est celle prescrite dans «l’Ordo Paenitentiae» et dans des textes analogues pour les Eglises orientales, et il faut absolument exclure toute autre formule». «L’absolution collective sans accusation individuelle des péchés, a poursuivi Jean-Paul II, doit être rigoureusement contenue dans les normes canoniques prescrites, elle doit rester un fait extraordinaire».

Le prêtre, pas un psychologue, mais un instrument de Dieu

Le pape s’est ensuite penché sur la situation du pénitent qui «aspire, avec l’absolution, à une paix intérieure et qui désire aussi légitimement une paix psychologique». «Mais, a poursuivi Jean Paul II, il ne faut pas confondre le sacrement de réconciliation avec une technique de psychothérapie. Ce même pénitent confie, en effet, «le monde mystérieux de sa conscience à la personne du prêtre qui est, non pas une personne privée, mais un instrument, mandaté par l’Eglise et qui dispose d’un pouvoir de miséricorde qui ne vient que de Dieu a souligné Jean Paul II».

Le pape a encore tenu à rappeler que «le pasteur est juge, médecin et maître pour le compte de l’Eglise». «Comme tel, a-t-il poursuivi, il ne peut proposer sa morale personnelle, ses propres options ou opinions, mais il doit exprimer la vérité dont l’Eglise est dépositaire et garante dans le magistère authentique».

Jean Paul II, après avoir affirmé qu’il est «illusoire et néfaste de prétendre régler ses propres comptes avec Dieu en faisant l’économie de l’Eglise et des sacrements», s’est enfin réjoui de «l’affluence des fidèles vers la confession sacramentelle durant l’année du Jubilé», ce qui constitue pour tous, «un heureux stimulant». (apic/imed/bb)

1 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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