Annulations de mariages chrétiens: mise au point du pape

Rome: Jean Paul II a reçu les membres du Tribunal de la Rote Romaine

Rome, 21 janvier 2000 (APIC) Le pape Jean Paul II a réfuté certaines opinions concernant les annulations de mariages chrétiens, en recevant le 21 janvier 2000 les membres du Tribunal de la Rote romaine, pour une rencontre traditionnelle d’ouverture de l’Année judiciaire. «Le mariage sacramentel célébré et consommé ne peut jamais être dissous, pas même par le pouvoir du pontifie romain», a dit le pape en soulignant qu’il s’agit là d’une doctrine «à tenir définitivement».

Evoquant «quelques opinions dans le domaine de la recherche théologique et canoniste» sur les annulations de mariage, qui jettent une «ombre» sur le caractère indissoluble du mariage chrétien, Jean Paul II a précisé en effet que l’on ne peut pas déclarer nul le mariage de deux chrétiens en tenant uniquement compte du fait qu’il a été célébré dans le contexte d’une société propice au divorce, dont ils ont subi l’influence.

L’Eglise peut effectivement constater la «nullité du mariage» après un examen de la situation de la part du tribunal ecclésiastique compétent, a souligné le pape. Mais cette déclaration de nullité ne s’oppose pas au principe de l’indissolubilité du mariage, a-t-il rappelé, même si «la mentalité courante de la société dans laquelle nous vivons a du mal à l’accepter».

Ainsi, a expliqué Jean Paul II, le fait que deux personnes n’aient pas la volonté claire de s’engager définitivement au moment de leur mariage, et pensent que parfois le divorce peut être une bonne chose, ne peut pas suffire, par la suite, à annuler leur engagement, contrairement à une «présomption parfois malheureusement formulée par quelques tribunaux».

Pour qu’un mariage soit reconnu comme nul, a en effet précisé le pape, il faut qu’il y ait eu chez les personnes qui se sont mariées une «erreur au sujet de l’indissolubilité» clairement formulée, et qui ait été déterminante dans leur décision de se marier.

Jean Paul II a par ailleurs saisi l’occasion de cette rencontre pour réfuter l’idée selon laquelle l’Eglise et en particulier le pape auraient le pouvoir de dissoudre certains mariages chrétiens. «Le mariage sacramentel célébré et consommé ne peut jamais être dissous, pas même par le pouvoir du pontifie romain», a-t-il affirmé, en soulignant qu’il s’agit là d’une doctrine «à tenir définitivement».

L’Eglise ne peut que «confirmer avec fermeté» le caractère définitif de l’amour conjugal, a encore insisté le pape, «à ceux qui, de nos jours, retiennent qu’il est difficile ou même impossible de se lier à une personne pour toute la vie, et à ceux qui se retrouvent malheureusement emportés par une culture qui refuse l’indissolubilité du mariage, et qui se moque ouvertement de l’engagement des époux à la fidélité». (apic/imed/pr)

21 janvier 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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