Rome: Bilan positif de la remise de l’icône de Kazan aux orthodoxes russes

Mgr Boccardo souligne «l’enthousiasme des fidèles orthodoxes»

Rome, 31 août 2004 (Apic) Alors que la délégation du Vatican est rentrée en Italie le 30 août, après avoir remis l’icône de Notre-Dame de Kazan aux orthodoxes russes le 28 août, Mgr Renato Boccardo – membre de cette délégation – tire un bilan positif de cet événement. Il insiste sur l’accueil chaleureux du patriarche Alexis II et souligne l’enthousiasme des fidèles orthodoxes. Des difficultés persistent cependant.

Après le retour en Italie de la délégation du Vatican qui a remis l’icône de Notre-Dame de Kazan aux orthodoxes russes le 28 août, Mgr Renato Boccardo – membre de cette délégation, a déclaré: «Nous avons été reçus chaleureusement par le patriarche et par son entourage». Mgr Renato Boccardo, secrétaire du Conseil pontifical pour les communications sociales, a expliqué au correspondant de l’Apic à Rome : «Tous ont souligné qu’il s’agissait d’un geste bienvenu et apprécié, qui pourrait être à l’origine d’un climat de dialogue détendu».

Celui qui est aussi l’organisateur des voyages du pape ne s’est pas rendu sur place à ce titre, mais plus au nom des responsabilités qu’il occupait encore récemment au bureau des célébrations liturgiques. Pour lui, «le don de l’icône n’était aucunement lié à un éventuel voyage de Jean Paul II sur place». «Il s’est agi d’un geste gratuit, nous n’attendons rien en retour».

Il subsiste encore des tensions, abordées plus calmement

Mgr Boccardo a reconnu que «subsistent encore des tensions et des incompréhensions». «Le sujet du prosélytisme a été abordé, comme la question ukrainienne relative à un éventuel patriarcat greco-catholique, a- t-il poursuivi, mais d’une manière plutôt aimable». Selon lui, «il faut plus de 20 ans ou 30 ans pour résoudre une division millénaire et 70 ans d’oppression communiste».

Il a en outre affirmé avoir été «heureusement étonné» par l’impact de ce geste sur la société russe. «Dans les médias, cet événement oecuménique a fait couler beaucoup d’encre, ce qui est très positif». «Samedi», explique encore l’évêque italien, «à la sortie de la célébration, beaucoup de personnes russes orthodoxes, de tous milieux, se sont approchées de nous, enthousiastes, afin de nous demander de remercier le pape en leur nom».

Mgr Boccardo en conclut que, parfois, «le sentiment des fidèles est en avance sur celui de sa hiérarchie. Ils précèdent les progrès qui peuvent être faits au niveau théologique ou institutionnel». (apic/imedia/vb)

31 août 2004 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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