A l’occasion de la fête de l’Immaculée conception

Rome: Benoît XVI concède l’indulgence plénière le 8 décembre 2005

Rome, 29 novembre 2005 (Apic) Benoît XVI a décidé de concéder l’indulgence plénière le 8 décembre pour la fête de l’Immaculée conception et le quarantième anniversaire de la clôture du Concile Vatican II.

A l’occasion du quarantième anniversaire de la clôture du Concile Vatican II, Benoît XVI concède le 8 décembre 2005 l’indulgence plénière pour la fête de l’Immaculée conception. C’est ce qu’indique un décret Urbi et Orbi (à la ville, Rome, et au monde, ndlr) de la Pénitencerie apostolique signé le 18 novembre par le cardinal James Francis Stafford, Grand pénitencier, et Mgr Gianfranco Girotti, régent. Rendu public le 29 novembre, le décret n’est valable que pour la fête du 8 décembre 2005.

L’indulgence plénière pourra être obtenue selon les conditions habituelles, indique le Vatican : confession sacramentelle, communion eucharistique et prières à l’intentions du pape lors d’une participation à une messe en l’honneur de la Vierge le 8 décembre prochain. L’indulgence pourra aussi être obtenue en offrant «au moins un témoignage ouvert de dévotion mariale devant une image de la Vierge immaculée exposée à la vénération public» en récitant la prière du Notre Père, le Credo et une invocation à l’Immaculée.

Par ailleurs, les fidèles «empêchés» ce jour-là pour cause d’infirmité ou «d’autres justes raisons» pourront obtenir l’indulgence plénière chez eux, «ou où ils se trouvent», à condition d’avoir «l’âme détachée de tout péché» et d’avoir «l’intention de remplir les conditions susdites aussi tôt qu’il leur sera possible et de s’unir par l’esprit et dans le désir aux intentions du souverain pontife en prière à la Vierge immaculée, en récitant le Notre Père et le Credo».

L’indulgence plénière est la remise entière de la peine temporelle due au péché. La réparation du péché, nécessaire pour voir définitivement Dieu, devra avoir lieu avant cette rencontre, sur terre ou au purgatoire. La remise de la peine n’est pas la remise du péché, celle-ci étant le fruit du sacrement de la Réconciliation.

Benoît XVI avait déjà accordé l’indulgence plénière aux fidèles ayant participé avec ferveur aux Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Cologne en août dernier. Cette décision avait alors soulevé des polémiques au pays de Luther. La Réforme protestante étant en partie née du trafic des indulgences pontificales au XVIe siècle et de la condamnation du principe même de l’indulgence par Martin Luther dans ses 95 thèses en 1517.

A l’origine, les indulgences étaient accordées comme un substitut des peines très lourdes infligées dans l’Eglise des premiers siècles. Avec le temps, la notion d’indulgences avait perdu de l’importance aux yeux des fidèles. Le pape accorde l’indulgence plénière lors d’années particulières dans la vie de l’Eglise, ainsi que pour les années jubilaires ou des fêtes exceptionnelles. Cette rémission totale des peines temporelles encourues pour une faute, est aussi concédée par le souverain pontife lors des ses bénédictions Urbi et Orbi, à Noël et à Pâques. (apic/imedia/hy/vb)

29 November 2005 | 00:00
by webmaster@kath.ch
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