Le pape a procédé à un exorcisme sur une jeune fille possédée

Rome: Audience mouvementée lors de l’audience générale du mercredi 6 septembre

Rome, 13 septembre 2000 (APIC) Audience mouvementée lors de l’audience générale du mercredi 6 septembre à Rome. Le pape Jean Paul II a procédé à un exorcisme impromptu sur une adolescente italienne atteinte d’une crise de possession, au terme d’une audience Place Saint-Pierre à Rome, a révélé l’exorciste du diocèse de Rome, le père Gabriele Amorth.

Mercredi dernier, à la fin de l’audience générale, le pape a prié pendant une demi-heure pour une jeune fille de 19 ans possédée par le démon. A la fin de l’audience générale, au moment où Jean Paul II donnait sa bénédiction, une jeune italienne de 19 ans a commencé à hurler. Elle se trouvait dans les premiers rangs car ses parents avaient demandé des places parmi les malades et les personnes handicapées.

Alarmés par les hurlements, les agents de la police italienne sont arrivés précipitamment et ont tenté de la calmer, en vain: la jeune fille avait une force surhumaine. Elle a continué à prononcer des phrases dépourvues de sens, avec une voix caverneuse, insultant Mgr Gianni Danzi, le secrétaire général du gouvernement de la Cité du Vatican, qui essayait de la calmer avec un crucifix. Se doutant qu’il s’agissait d’une possession diabolique, l’évêque a informé le secrétaire du pape, Mgr Stanislas Dziwisz qui a à son tour informé Jean Paul II.

Lorsque le pape a terminé le tour de la place dans sa «papamobile» pour saluer les pèlerins venus participer à l’audience, il a demandé à rencontrer la jeune possédée dans un endroit à l’écart de la foule. Il a fait un exorcisme et a prié pour elle pendant une demi-heure. Avant de prendre congé d’elle, il lui a promis d’offrir sa messe du lendemain pour qu’elle soit libérée de cette possession. Il semble que l’exorcisme réalisé par le pape n’ait apporté qu’un bienfait passager à la jeune fille.

Terrible souffrance

Le père Gabriele Amorth, l’un des exorcistes les plus célèbres dans le monde, notamment à cause des livres qu’il a écrits, a révélé au quotidien italien «Il Messaggero», qu’il avait lui-même tenté d’exorciser la jeune Italienne la veille, en compagnie d’un autre exorciste, le père Giancarlo Gramolazzo. Il a déclaré que la jeune fille était d’une grande bonté et d’une grande pureté, lorsqu’elle se trouvait dans son état normal, et qu’elle offrait ces souffrances atroces au Seigneur pour la conversion des pécheurs. Il a précisé qu’il s’agissait d’un cas terrible de possession diabolique. «C`est terrible de la voir souffrir ainsi, toute tordue», a-t-il confié.

Le père Amorth a raconté que le «pape l’a vue, l’a appelée, caressée avec une grande affection pendant une demie heure». Le lendemain, jeudi après-midi, la jeune fille est retournée voir le père Amorth qui a de nouveau tenté de faire un exorcisme, avec le père Giancarlo. L’exercice a duré deux heures. Le père Amorth a précisé que Mgr Danzi était également présent pendant l’exorcisme.

Au cours de l’exorcisme, la voix diabolique a fait allusion à la rencontre, la veille, avec le pape. «Comme le diable était content, a poursuivi le père Amorth. Comme il riait ! Il a fait dire à la pauvre fille: ’même ton chef (le pape) n’a rien pu faire contre moi !’»

Deux précédents

L’exorciste du diocèse de Rome a expliqué que le cas de cette jeune fille est particulièrement dramatique. Il l’attribue à un maléfice. La jeune Italienne en souffre depuis l’âge de 12 ans, et depuis trois ans elle ne peut même plus aller en classe ou travailler.

Au cours de son pontificat Jean Paul II a réalisé au moins deux autres exorcismes : le premier, au début de son pontificat, à la demande d’un autre célèbre exorciste de Rome, le père Candido Amantini. Le second, à la fin du mois de mars 1982, sur une femme de Spoleto (Italie). (apic/imed/pr)

13 septembre 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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