Rome: Après le communisme, l'Eglise lituanienne face au sécularisme
Rome, 2 février 2015 (Apic) Après les souffrances endurées sous le régime communiste, l’Eglise catholique lituanienne est maintenant confrontée à d’autres menaces, telles que le sécularisme et le relativisme. Des «pièges» contre lesquels le pape François a incité les évêques lituaniens à lutter. Les prélats en visite «ad limina» – le pèlerinage que tout évêque catholique est tenu de faire à Rome tous les cinq ans – étaient reçus au Vatican lundi 2 février.
Cette visite permet notamment de renforcer les liens avec le Saint-Siège et d’analyser la situation des différents diocèses avec le pape et les responsables des dicastères et congrégations. Dans le texte qu’il leur a remis, le Saint-Père rend hommage à l’attitude héroïque des pasteurs lituaniens, à leur témoignage chrétien et à leur solidarité avec le petit troupeau qui leur est confié.
Des trois pays baltes, la Lituanie est la nation la plus catholique. Les Lituaniens ont connu la domination soviétique et la persécution jusqu’en 1991 et certains d’entre eux ont participé à la résistance, rappelle Radio Vatican.
Tout au long de l’histoire de cette nation, les évêques ont soutenu leurs fidèles face aux difficultés concrètes et ont contribué à l’édification de la société dont l’identité plonge ses racines dans la force de l’Evangile, note le pape François. Il ne manque pas d’évoquer, dans ce texte, les souffrances endurées par l’Eglise lituanienne sous le régime communiste «fondé sur des idéologies contraires à la dignité et à la liberté humaine». Mais aujourd’hui cette Eglise est confrontée à d’autres menaces, telles que le «sécularisme» et le «relativisme».
Le pape dénonce les idéologies qui veulent déstabiliser la famille
La Lituanie, comme les autres pays de l’Union européenne, regrette notamment le pape, est soumise à l’influence des idéologies qui voudraient déstabiliser la famille, au nom d’un concept erroné de la liberté personnelle. Dans ce contexte, il ne suffit pas d’annoncer l’Evangile et les valeurs chrétiennes, il faut engager un dialogue constructif avec tous, y compris avec ceux qui n’appartiennent pas à l’Eglise. Les communautés chrétiennes doivent être des lieux d’accueil, ouverts à tous pour le bien de la société toute entière, insiste-t-il.
Le Souverain pontife souligne par ailleurs que l’Eglise a besoin de prêtres généreux et dévoués mais aussi de laïcs convaincus, qui sachent assumer leurs responsabilités au sein de la communauté ecclésiale et offrir leur contribution chrétienne à la société civile, dans le domaine culturel, politique et social. Les prêtres et les consacrés doivent, quant à eux, pouvoir bénéficier d’une formation permanente, être éduqués à la pauvreté évangélique et à la gestion des biens matériels conformément aux principes de la doctrine sociale de l’Eglise. Le pape François demande également aux évêques lituaniens de faire preuve de sollicitude pastorale à l’égard des familles, ainsi que des jeunes qui émigrent à l’étranger, pour qu’ils ne perdent pas leur foi et leurs traditions chrétiennes. (apic/radvat/be)