Rome: Accusations d’abus sexuels contre Mgr Tony Anatrella

«Un complot contre l’Eglise», estime le cardinal Lozano Barragan

Rome, 21 novembre 2006 (Apic) La plainte déposée à Paris par un adulte, qui affirme avoir été sexuellement abusé par Mgr Tony Anatrella, «relève de la calomnie et du complot». C’est ce que déclare le cardinal Javier Lozano Barragan, président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé.

Le 21 novembre, Mgr Javier Lozano Barragan, président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé a commenté la plainte contre Mgr Tony Anatrella, à l’occasion d’une présentation de la 21e Conférence internationale de son dicastère sur ’Les aspects pastoraux des soins des maladies infectieuses’. Mgr Tony Anatrella, psychanalyste français et spécialiste en psychiatrie sociale, consultant du Conseil pontifical, doit prendre la parole le 24 novembre au cours de cette conférence.

Or le cardinal Lozano Barragan s’est vu obliger de préciser que «le programme de la conférence avait été fait avant les accusations» touchant le consultant en psychiatrie du Conseil pontifical. Il a ajouté que ce genre d’accusation était lié à une «campagne de diffamation mondiale contre l’Eglise, qui prend pour cible ses points névralgiques».

«La calomnie est mauvaise et est un faux moyen, car on découvre ensuite souvent que l’accusation était fausse». «Je pense que les journalistes sages savent évaluer les choses», a-t-il poursuivi. «Tout le monde est innocent jusqu’à ce que le contraire soit prouvé», a conclu le cardinal.

Le prêtre et psychanalyste porte plainte à son tour

Mgr Tony Anatrella, prêtre et psychanalyste, 65 ans, est expert du diocèse de Paris, de l’épiscopat français, mais aussi du Saint-Siège, pour toutes les questions d’éthique sexuelle. Il a déposé, samedi 18 novembre, une plainte contre «X…» pour dénonciation calomnieuse et diffamation.

Cette action fait suite à des informations parues dans la presse française à propos d’abus sexuels dont il se serait rendu coupable sur deux anciens patients. Ce que Mgr Anatrella réfute énergiquement.

C’est à la suite d’une plainte, déposée le 30 octobre contre Mgr Anatrella par un ancien patient qui l’accuse d’avoir abusé sexuellement de lui lors de séances de «thérapie corporelle» en 2001, que le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire.

La revue Golias avait déjà publié le témoignage d’un patient, Daniel Lamarca, 42 ans, aide-soignant à Grenoble, mettant en cause Mgr Anatrella. En 1988, séminariste à la Mission de France à Pontigny (France), Daniel Lamarca avait demandé à consulter un psychanalyste pour soigner ses pulsions homosexuelles. Se déclarant aujourd’hui ouvertement homosexuel, il aurait décidé de livrer son témoignage en entendant les prises de position de Mgr Anatrella, en 1999, contre le Pacs (Pacte civil de solidarité pour les couples de même sexe Ndlr).

De plus, Mgr Anatrella est montré du doigt par des milieux homosexuels et des groupes homosexuels chrétiens (David et Jonathan) depuis sa participation à la rédaction, fin 2005, de l’Instruction du Vatican interdisant les séminaires aux personnes de tendance homosexuelles. Invité à en faire le commentaire officiel dans L’Osservatore Romano, il avait présenté l’homosexualité comme «un inachèvement et une immaturité foncière de la sexualité humaine». (apic/imedia/hy/vb)

21 November 2006 | 00:00
by webmaster@kath.ch
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