Résolution onusienne pour protéger les sites religieux
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté, le 21 janvier 2021, une résolution appelant à des efforts accrus pour protéger les sites religieux dans le monde. Le texte vise à sauvegarder le patrimoine spirituel contre les actes terroristes et demande la tenue d’une conférence mondiale sur le sujet.
La résolution est intitulée Promotion d’une culture de paix et de tolérance pour la sauvegarde des sites religieux. Elle demande au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de lancer une conférence internationale pour discuter des meilleurs moyens de mettre en œuvre le plan d’action des Nations unies pour la sauvegarde du patrimoine d’importance religieuse, rapporte le média américain Catholic News Agency (CNA).
«Les sites religieux sont représentatifs de l’histoire, du tissu social et des traditions des peuples et des communautés du monde entier et doivent être pleinement respectés en tant que tels», stipule le texte. La résolution souligne les menaces croissantes que font peser sur les sites d’importance culturelle et spirituelle les groupes terroristes et les milices. Certains de ces groupes ont détruit des biens religieux ou les ont dilapidés dans le trafic illicite d’objets d’art et historiques. Ceci s’est notamment produit lorsque le groupe djihadiste Daech s’est emparé de sites religieux en Syrie et en Irak, entre 2014 et 2018.
Pour un plus grand respect entre cultures
La résolution condamne toute attaque, menace ou conversion contre ces sites. Elle appelle les gouvernements à les protéger et à leur accorder un statut spécial de «vulnérabilité». Le document invite également les Nations unies à développer «des stratégies, des initiatives éducatives, des campagnes et des outils de communication mondiaux» qui favorisent un plus grand respect des différentes cultures et une meilleure sensibilisation dans les médias.
La résolution a été proposée par l’Arabie Saoudite, parrainée par des nations arabes, dont l’Égypte, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Yémen, le Soudan et la Palestine. La résolution a également été soutenue par les États-Unis et l’Union européenne. (cath.ch/cna/rz)